à Kyiv, une université endommagée par des drones russes rouvre ses portes

L’Ukraine est de plus en plus ciblée par les drones russes. Selon les autorités, Moscou lance dix fois plus de drones contre le pays que l’année dernière à la même époque. L’objectif est d’épuiser et de saturer les défenses anti-aériennes. À Kiev, l’Institut de journalisme et de relations internationales de l’Université Taras Shevchenko rouvre ses portes lundi 11 novembre. Des bâtiments, dont une résidence étudiante, ont été endommagés lors d’une frappe de drone jeudi 7. Novembre.

Il était 6 heures du matin lorsque le drone Shahed, abattu par la défense aérienne ukrainienne, a explosé juste avant d’atteindre le sol. Près de 450 étudiants dormaient alors dans leur résidence. « La fenêtre s’est ouverte à cause de l’explosion. Cela ressemblait à un éclair rouge, c’était effrayant, je n’avais jamais vécu ça. J’ai rassemblé mes affaires et je suis descendu au refuge. Dans le couloir et dans les escaliers, toutes les fenêtres étaient arrachées, c’était terrifiant. Puis j’ai essayé de me calmer en buvant une tisane.décrit Irina, 17 ans, de Lviv.

Toutes les fenêtres des façades de la résidence et de l’université ont été soufflées. Pour les réparer, les vitres cassées sont remplacées par des panneaux de bois. Dans les couloirs glacés de l’institut, Tetiana, qui y travaille depuis 52 ans, explique avoir été sous le choc en découvrant son bureau.

«J’avais l’impression d’être dans un château hanté. Il y avait du vent. Cela a fait battre les rideaux.

Tetiana, de l’université Taras Shevchenko

sur franceinfo

“Mais merci mon Dieu, nos anges gardiens nous ont protégés”,continue-t-elle. Personne n’a été blessé dans l’explosion, mais à Kiev, ces attaques deviennent de plus en plus fréquentes.

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Des débris du Shahed ont été trouvés. “Avant, ils étaient blancs, aujourd’hui ils sont noirs pour être moins visibles la nuit”, explique Viacheslav Riabichev. (VIRGINIE PIRONON / FRANCEINFO)

« Ces attaques de Shahed ont lieu chaque nuit, souligne Viacheslav Riabichev, directeur adjoint de l’institut de journalisme. Les Russes ont changé de tactique. Avant, les drones volaient en groupe, il était plus facile de les abattre. Aujourd’hui, lorsqu’ils arrivent à Kiev, ils se dispersent et il faut les chasser un à un. Il y a eu des morts la semaine dernière parce que la défense aérienne n’était pas prête pour cette nouvelle tactique.».

Le week-end du 9 et 10 En novembre, le nombre de drones lancés par la Russie en Ukraine a atteint des records, 145 par exemple dans la nuit de samedi à dimanche. Une soixantaine ont été interceptés.

A Kyiv, une université endommagée par des drones russes rouvre ses portes

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