comment mieux supporter la mort des animaux de ferme

comment mieux supporter la mort des animaux de ferme
comment mieux supporter la mort des animaux de ferme

L’objectif ici est de discuter du bien-être animal et des alternatives aux pratiques d’abattage des animaux d’élevage.

Hhonorer son animal, c’est être présent pour lui jusqu’à son dernier souffle.précise la vétérinaire Marie-Christine Favé. Les 18 et 19 novembre, elle anime une formation sur le thème « La mort des animaux en élevage ».

Organisé par l’association Idées de Saint-Affrique, il s’adresse uniquement aux éleveurs d’animaux allaitants, laitiers ou de trait. Et se déroule à la ferme Alcas à Saint-Jean-et-Saint-Paul avec Marie Gangneux, éleveuse de moutons. Marie-Christine Favé poursuit : « Dans une société où la mort est cachée, il est difficile pour les éleveurs d’en parler. Il en va de même pour le vieillissement de leurs animaux, les laisser mourir paisiblement ou intervenir ?

Marion Quintard, de l’association Idées et organisatrice de l’événement, précise : « Cette formation comprend des apports théoriques (physiologie, éthologie, psychologie…), des immersions et des travaux individuels et collectifs sur le processus de la mort. Il peut accueillir une quinzaine de personnes maximum, éligibles aux fonds pour la formation d’entrepreneurs vivants. L’hébergement est possible et aucun prérequis n’est nécessaire.

Rituel d’antan

Le vétérinaire explique : « Autrefois, la mort des animaux destinés au sacrifice, c’est-à-dire à être mangés, faisait partie d’un rituel. Aujourd’hui, l’accompagnement des animaux des éleveurs s’arrête la plupart du temps au camion qui les emmène à l’abattoir. Le personnel de l’abattoir constate que les animaux préparés au sacrifice, en les informant plusieurs jours à l’avance, en les conduisant le plus loin possible, leur comportement change et le grand jour, ils passent à autre chose. seul à la barrière et monte docilement dans le camion. L’idéal est que l’éleveur s’allie avec eux.

« Le but de cette formation est de comprendre les processus de mort animale. Par exemple, une vache âgée décline et tombe malade. Lorsque cela est possible, je conseille la mort naturelle. L’animal sent qu’il va repartir, il n’a besoin que de mots de réconfort et d’être accompagné par son maître”précise Marie-Christine Favé.

Jambe cassée

Et la mort par accident ? Un éleveur remarque une patte cassée par un chien sauvage sur un de ses moutons. Ce qu’il faut faire? Le point de non-retour est-il atteint ? Écouter le vétérinaire qui prône l’euthanasie ? Plâtrer la patte et donner encore quelques années à ce mouton mais il boite ?

« Cette formation aide les éleveurs à prendre la bonne décision grâce à la compréhension du monde animal. Faire le bon choix au bon moment et trouver le courage d’accepter la mort. Au moment de l’euthanasie, l’animal l’endort mais ressent tout. Parce qu’un mammifère ressent les mêmes émotions que nous, les humains. L’idéal est de le rassurer dans ce moment difficile en l’accompagnant. Le vétérinaire ajoute : « Grâce à mon expérience, je peux analyser l’expérience que partagent les éleveurs lors de la formation. Ils repartent autonomes et plus sereins face à la mort de leurs animaux. »

Contact association Idées on 05 65 49 28 83 and [email protected]

Une approche agroécologique

Marie-Christine Favé, diplômée de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes, est spécialisée dans l’élevage et l’environnement. Depuis 20 ans, elle accompagne les éleveurs dans leur demande d’une approche globale de leur élevage et de construire un équilibre tant comportemental que physiologique chez leurs animaux d’élevage. Cela les aide également à clarifier leur relation avec les animaux. Sa formation se déroule en immersion. « Ces connaissances et ces sentiments ne peuvent être trouvés ni dans les livres ni sur Internet, parler des vaches en vidéo est impossible »dit le vétérinaire.

 
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