Le Stade Brestois a subi ce dimanche à Montpellier sa sixième défaite de la saison, alors qu’elle était la dernière de la Ligue 1, qui enchaînait cinq défaites consécutives. La faute à un début de match catastrophique et sans doute à une équipe émoussée par la répétition des matches, même si Éric Roy estime qu’il ne devrait y avoir aucune excuse à cela.
Quel est votre sentiment après cette lourde défaite ?
Déception, car je pense qu’on n’a pas fait ce qu’on voulait faire. Nous avons encaissé des buts trop facilement, nous avons accordé le penalty. Et sur le deuxième but, le coup franc passe au milieu du mur, donc ça ne sert à rien de faire un mur.
Nous avons grandement facilité la tâche des Montpelliérains. Nous avons fait le travail pour eux. On leur a donné l’opportunité de prendre le score et ensuite d’être un peu plus retranchés.
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Etes-vous également déçu par le manque de réaction malgré ce but un peu chanceux en seconde période de vos joueurs ?
On avait encore beaucoup de ballons, on dominait beaucoup, ils étaient très regroupés, donc forcément c’était plus dur. On a quand même eu le ballon pour 2-2 avec la tête et les deux arrêts « Jésus » de Benjamin Lecompte sur des têtes à bout portant. Il nous fallait un peu de réussite, ce soir nous n’avions pas la qualité technique, nous n’avions pas le bon feeling. C’est toujours pareil, quand on ne démarre pas bien les matches, alors ça ne se présente pas bien.
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« Coupez quelques jours »
La trêve arrive-t-elle à point nommé ?
Je pense que ça nous fera du bien de prendre quelques jours de repos parce qu’on a besoin de se ressourcer, de retrouver des forces et puis aussi l’état d’esprit, le bon état d’esprit pour pouvoir initier quelque chose en quinze jours.
Y a-t-il une fatigue physique et mentale avec la Ligue des champions ?
On ne va pas se cacher derrière ça, il y avait beaucoup de joueurs qui n’étaient pas titulaires, qui étaient frais. Je pense sincèrement que certains n’étaient pas au niveau qu’on espérait dans ce match. Ce sont des leçons pour l’avenir. Nous voulons que tout le monde participe, nous voulons que chacun puisse saisir sa chance quand il en a l’occasion. Aujourd’hui, il faut voir que collectivement, on n’a pas fait un bon match.
Il ne s’agit pas seulement d’individus, mais au sein d’un collectif, il y a aussi des individus qui n’étaient peut-être pas au niveau. C’est aussi la leçon de ce match.
“On encaisse trop de buts”
La défense était-elle en grande difficulté ?
C’est évident qu’on encaisse trop de buts. C’est quelque chose qu’il va falloir régler rapidement, car on ne peut pas se permettre de marquer quatre buts pour gagner un match.
D’un point de vue psychologique, cette répétition des matches peut-elle jouer un rôle ?
Evidemment, même à un moment quoi de plus extraordinaire que de faire un bon match de Ligue des Champions, pour gagner, on est porté par une euphorie, et en fait, on commence le match, il n’y a pas d’élan, pas de jeu en avant d’enthousiasme. . Vous ne ressentez pas cela. Au contraire, la meilleure préparation qu’on pouvait faire, c’était d’aller gagner à Prague. On a envie de voir d’autres joueurs pour leur donner la possibilité de s’exprimer, mais ce sont eux qui ont les clés.
Comment avez-vous trouvé Montpellier ?
Très bon. Ils doivent être satisfaits, ils ont fait le match qu’ils voulaient, ils ont ajouté du rythme, de l’intensité, de l’agressivité. Nous ne savions pas comment répondre à cela, même si c’est notre force. A partir de là, le public devient fou et c’est tout ce qu’il faut éviter.
Quand tu débutes le match, tu es dans une situation plus favorable que Montpellier, c’est dommage parce que dans les 20 premières minutes tu ne le vois pas, mais tu devrais le voir. C’est là que résident les regrets. Nous avons tous besoin de passer une bonne nuit individuellement et collectivement et ce n’est pas le cas ;