La Première ministre danoise Mette Frederiksen a été violemment bousculée par un homme, vendredi 7 juin, sur une place de Copenhague, ont annoncé ses services, précisant que l’agresseur avait été arrêté. «La Première ministre Mette Frederiksen a été frappée par un homme vendredi soir sur Kultorvet à Copenhague. L’homme a été arrêté”, ont indiqué ses services dans un communiqué, ajoutant que Mme Frederiksen était “choquée par cet incident”.
La police de Copenhague a confirmé qu’un incident impliquant le Premier ministre s’était produit, mais n’a pas fourni plus de détails. « Une personne a été arrêtée dans cette affaire, qui fait actuellement l’objet d’une enquête. Pour le moment, nous n’avons aucun autre commentaire ou remarque à faire”, a déclaré la police dans un communiqué publié sur X.
Les témoins. Deux témoins, Marie Adrian et Anna Ravn, ont déclaré au quotidien danois BT ayant vu Mette Frederiksen arriver sur la place alors qu’ils étaient assis près d’une fontaine, peu avant 18h00 heure locale (18h00 également en France). “Un homme est venu dans la direction opposée et lui a poussé violemment l’épaule, la faisant trébucher sur le côté”, ont rapporté les deux femmes au journal. Même s’il s’agissait d’une « forte poussée », Mme Frederiksen n’est pas tombée au sol, ont-ils déclaré.
Toujours selon les deux témoins, le Premier ministre serait alors allé s’asseoir dans un café voisin. Ils ont décrit l’homme comme étant grand et mince et ont déclaré qu’il avait tenté de s’enfuir rapidement, mais qu’il n’avait pas eu le temps d’aller bien loin avant d’être attrapé et mis à terre. par des hommes en costume.
Un autre témoin, Kasper Jorgensen, a déclaré au journal Ekstra Bladet qu’il avait vu l’homme après qu’il ait été plaqué au sol et que ce qu’il pensait être un membre des services de sécurité avait mis un genou dans le dos de l’agresseur. “Ils l’ont calmé et, alors qu’il était allongé là, il avait l’air confus et un peu étourdi”, a décrit M. Jorgensen au quotidien.
Réactions. Le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, ont condamné vendredi l’attaque contre Mme Frederiksen. Mme Metsola a exhorté le chef du gouvernement danois à « rester fort », tout en ajoutant dans un message publié sur X que « la violence n’a pas sa place en politique ».
De son côté, M. Michel s’est dit “scandalisé par cette attaque”. “Je condamne fermement cette lâche agression”, a-t-il réagi dans un message séparé contre tout ce que nous croyons et défendons en Europe”, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Série d’attaques. Cette attaque fait suite à une série d’attaques contre des personnalités politiques de tous bords, sur leur lieu de travail ou en campagne électorale en Allemagne, à l’approche des élections européennes de cette semaine.
Le 15 mai, le Premier ministre slovaque Robert Fico a été abattu à bout portant à plusieurs reprises alors qu’il saluait ses partisans après une réunion gouvernementale dans la ville de Handlova, au centre de la Slovaquie. M. Fico, qui a survécu à la tentative d’assassinat, a été transporté après la fusillade dans un hôpital d’une ville voisine, où il a subi deux longues interventions chirurgicales.
En 2019, Mette Frederiksen est devenue la plus jeune Première ministre du pays et elle a réussi à conserver son poste en sortant victorieuse des élections générales de 2022. Au début des années 2000, elle dénonçait la politique d’immigration du Danemark comme l’une des « plus dures d’Europe ». Mais, comme la plupart des dirigeants politiques du pays, cette femme de 46 ans a depuis changé de ton et son gouvernement a plaidé en faveur d’une politique du « zéro réfugié ».
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