Estelle Gaspard a participé aux championnats du monde de jujitsu qui se sont déroulés cette année à Héraklion, en Crète, entre le 23 octobre et le 4 novembre. Pour la quatrième fois, elle a remporté la médaille d’or. Plusieurs semaines après l’événement, elle s’est confiée.
Vous avez remporté quatre fois le titre de champion du monde depuis 2019. Comment préparez-vous une rencontre d’une telle importance ?
Je me suis entraîné de la même manière que les fois précédentes, aux côtés du club AJOA (Alliance Judo Ouest Audois) de Carcassonne, avec le président ainsi que les autres licenciés. Cette année, j’ai été obligé de pratiquer à moindre intensité puisque j’ai récemment commencé à donner des cours de jujitsu. Évidemment, cela prend du temps, j’ai donc organisé mon emploi du temps en conséquence en programmant des séances à la maison par exemple. De plus, je suis accompagné de l’équipe de France. J’ai participé à cinq cours au total, d’une durée de plusieurs jours à chaque fois, qui se sont déroulés entre fin août et octobre.
Combien de combats as-tu fait le jour J ? Lequel représentait un réel obstacle ?
J’ai affronté trois adversaires individuels et participé à deux combats en équipe. Nous avons également remporté la médaille d’or dans cette catégorie. Je dois admettre que la première confrontation contre l’Italien a été très difficile. J’ai toujours un peu de mal à rentrer dans la compétition mais ça s’est bien terminé pour moi.
Vous avez acquis une certaine notoriété. Adoptez-vous des stratégies spécifiques en tenant compte du fait que vos adversaires vous connaissent ?
C’est vrai qu’il y a quelques années j’étais présenté comme l’outsider (qui ne fait pas partie des favoris, NDLR). Maintenant, mon statut a changé. Je remarque des changements de comportement. En revanche, je reste fidèle à ma façon de faire. Je pars du principe qu’il faut s’appuyer sur ce pour quoi on est bon et ne pas s’adapter à son adversaire. Bref, savoir imposer son style.
Après cette nouvelle décoration, quelle est la suite du programme ?
J’attends désormais avec impatience les championnats de France de février prochain ainsi que les championnats d’Europe. 2025 est une année particulière puisque je vais également préparer les Jeux Mondiaux qui se déroulent en Chine du 7 au 17 août.
