Après quatre jours de dépouillement, les chaînes CNN et NBC ont déclaré, dans la nuit de samedi à dimanche, le vainqueur en Arizona de Donald Trump, traditionnellement républicain mais qui en 2020 avait légèrement basculé en faveur de Joe Biden. Les 11 votes électoraux obtenus en Arizona ne changent pas le résultat des élections mais confirment l’ampleur de la victoire de Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris. Le républicain a déjà été déclaré vainqueur dans six autres États clés : Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan et Nevada.
Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier, devance également Kamala Harris de près de quatre millions de voix au vote populaire, un choc pour des démocrates contraints à une difficile introspection. Si cette tendance se confirme à l’issue du décompte, il sera le premier président républicain depuis 20 ans à réaliser un exploit similaire, démentant les sondages qui prédisaient le contraire.
« Les élections ont été décidées sur le mécontentement face à la situation économique »
Il pourra par ailleurs compter sur le Sénat, que les républicains ont succédé aux démocrates, et éventuellement sur la Chambre des représentants, où son parti est en passe de conserver la majorité.
Donald Trump précise son futur gouvernement
Après cette victoire écrasante, le milliardaire a clarifié samedi son futur gouvernement. Donald Trump a ainsi exclu la possibilité de rappeler sous son mandat son ancien secrétaire d’État Mike Pompeo et l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Nikki Haley pour faire partie du gouvernement qu’il devra former après son élection à la Maison Blanche.
« Je n’inviterai pas l’ancienne ambassadrice Nikki Haley ni l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo à rejoindre l’administration Trump, encore en formation. », a écrit le président élu sur son réseau Truth Social.
« J’ai beaucoup apprécié et apprécié travailler avec eux dans le passé et je tiens à les remercier pour le service qu’ils ont rendu à notre pays. », a ajouté le milliardaire républicain, combinant son message avec son slogan « Rendre sa grandeur à l’Amérique ».
Élections présidentielles américaines : les prochaines étapes de Donald Trump
Les noms des deux personnalités de la première administration Trump (2017-2021) circulent depuis l’élection de cette dernière lors du scrutin de mardi. Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA, était particulièrement désireux de prendre la tête du Pentagone. Ce ” faucon » issu de l’aile droite du Parti républicain avait rapidement gagné la confiance d’un président inexpérimenté sur la scène internationale, en prenant soin de ne pas lui faire de l’ombre. Il a notamment soutenu le retrait de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 et le rapprochement inattendu avec la Corée du Nord.
Mais ses positions politiques se sont récemment révélées très différentes de celles du milliardaire. En juillet, il a dévoilé un plan pour l’Ukraine qui était à l’opposé des enjeux de campagne de Donald Trump. Ce plan prévoyait de nouveaux transferts d’armes et des sanctions contre le secteur énergétique russe. Le même mois, il est également recruté par le géant japonais de l’acier Nippon Steel pour plaider sa cause dans le rachat de US Steel, auquel Donald Trump avait juré de s’opposer.
De son côté, après avoir porté pendant deux ans la voix de Donald Trump sur la scène internationale, Nikki Haley était devenue le dernier obstacle entre l’ancien président et l’investiture républicaine, candidate aux primaires, avant d’abandonner en mars. Durant sa campagne, il a joué la carte du changement de style et de génération, en avertissant du risque ” chaos » en cas de nouvelle présidence Trump. L’attaque contre la candidate cet été a rebattu les cartes et elle est finalement venue le soutenir lors de la convention républicaine, mi-juillet à Milwaukee.
(Avec l’AFP)