Par
Mattia Souteyrat
Publié le
8 novembre 2024 16h13
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Un nouveau coup dur pour les Halles Mazerat de Saint-Etienne. La pâtisserie Dussap quittera les locaux en avril 2025, confirme Biltoki, gérant du lieu dans l’hyper-centre de Saint-Etienne.
Trois ans après son ouverture, douze commerces sont actuellement occupés avec sept stands libres.
Prix élevés, boutiques désertées, nouveaux projets… Stéphanie Da Silva, responsable du réseau Biltoki, nous a répondu.
« Ce sont les commerçants qui fixent les prix »
Sur les loyers des commerçants – entre 1 000 et 1 500 euros ou plus 1 900 € par mois -, jugé excessif par certains, le gérant confirme ces chiffres.
Selon elle, ce prix « se justifie par rapport au marché, par rapport à l’attractivité du lieu et à ce qui se fait à Saint-Étienne. »
Qu’en est-il des prix élevés sur les stands ? « Les prix sur les stands aujourd’hui sont justifiés par rapport aux produits vendus (frais, locaux). Les commerçants fixent les prix, qui peuvent paraître chers. C’est à cause de leur produit, pas du loyer…”
Rôtisserie, boucherie
Quel avenir pour les Halles ? « Une version 2 » est en préparation pour l’année 2025.
«Nous voulons nous occuper de la restauration, de la cuisine française et étrangère. Nous souhaitons néanmoins conserver nos acteurs du « marché » (poissons, fromages, légumes) qui fonctionnent bien. Ils ont su s’adapter aux clients, en proposant une restauration sur place. »
Nous avons déjà des démarches pour remplacer la confiserie Dussap. Un nouveau torréfacteur et bar à viande devrait arriver. Les commerçants nous ont contactés.
Les Halles réfléchissent également à redéfinir le parcours client. « Pourquoi ne pas supprimer les tribunes vides pour augmenter le nombre de places, etc. ? Ou revoir l’agencement des activités commerciales. »
Nouveaux temps
Pour s’adapter à ce changement, les horaires vont changer. « Nous fermerons plus tard dans la soirée du mardi au samedi. Il n’y a rien de figé, c’est actuellement à l’étude. »
Olivier Longeon, élu de l’opposition verte, a exprimé son point de vue sur la question. “Il faudrait aussi, sans doute, améliorer le voisinage… entre la Bourse du Travail que la municipalité laisse en ruine tout comme les Beaux Arts et le parking verrue… détruire le parking des Ursules.”
« L’arrivée des marchés a revitalisé le quartier. Avoir un parking, c’est bien pour la clientèle qui vient de l’extérieur, répond Stéphanie Da Silva. Mais on voit aussi des marques quitter le centre-ville, ce qui compte aussi pour la fréquentation. »
En tout cas, Biltoki n’a pas l’intention d’abandonner le projet. « Nous n’avons pas encore joué toutes nos cartes. »
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