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Un homme de nationalité turque a été inculpé de “meurtre” après l'”exécution” d’un homme au volant de sa voiture mardi dernier dans le Doubs. Lors de sa garde à vue, il a expliqué s’être « senti contraint d’agir par peur ».
Un Turc, né en 1985, a été inculpé de “meurtre” après l'”exécution” d’un homme au volant de sa voiture mardi à Lorscourt (Doubs), a annoncé jeudi le parquet de Montbéliard.
“Le prévenu a reconnu avoir tué la victime, tout en affirmant se sentir menacé par la victime, ce qui semble contredit par les images de vidéosurveillance”, a déclaré le procureur Paul-Édouard Lallois, lors d’une conférence de presse. Le magistrat a parlé d'”une véritable exécution sur la voie publique avec une détermination (du suspect) qui donne des frissons”.
La victime s’effondre au sol
Selon lui, des images de vidéosurveillance montrent un homme armé se dirigeant calmement vers le véhicule de sa victime, qui venait d’être garé, et tirant à plusieurs reprises. Les enquêteurs “ont trouvé trois balles de calibre 7,65 mm au même endroit que la vitre brisée du véhicule”, a indiqué le procureur, précisant qu’il y avait eu “au moins quatre coups de feu”.
La victime, née en Turquie en 1970, a tenté de regagner la route sur quelques mètres avant de sortir de son véhicule et de s’effondrer au sol. Il a eu le temps de confier à un témoin que son agresseur était le nouveau compagnon de son ex-femme.
Malgré l’arrivée des secours, il est décédé quelques instants plus tard. Il présentait de multiples blessures par balle au bras et au côté gauche.
Un pistolet automatique retrouvé chez lui
Le tueur a été rapidement identifié par les policiers du commissariat de Montbéliard, chargés de l’enquête. “La rapidité des services de police a permis d’interpeller le suspect le jour même”, s’est félicité Paul Mangin, le commissaire de Montbéliard. Une perquisition à son domicile a mis au jour un pistolet automatique, considéré par le suspect comme l’arme du crime, ainsi que les vêtements qu’il portait au moment des faits.
Ce dernier a assuré lors de sa garde à vue qu’« il s’est senti obligé d’agir par peur, estimant que s’il n’avait pas réalisé l’action, il en aurait été la victime », a précisé Paul-Édouard Lallois. Selon le suspect, la victime avait exercé une attitude « oppressive » à l’égard de son ex-épouse, qui avait également alerté la gendarmerie de Bavans, où une procédure avait été ouverte.