Plus de 10 millions de bouteilles en plastique seront distribuées par Coca-Cola lors des JO de Paris, provoquant une « pollution plastique injustifiée », a dénoncé mercredi le réseau France Nature Environnement (FNE), qui a décerné au géant américain la « médaille d’or du greenwashing ». ».
“Sur la distribution et la vente prévues de 18 millions de boissons, plus de 10 millions proviendront de bouteilles en plastique”, calcule cette fédération d’associations de protection de la nature. Ce chiffre inclut les 4 millions de bouteilles distribuées aux athlètes et aux arbitres – censées contribuer à lutter contre le dopage involontaire – mais aussi une partie des boissons vendues aux spectateurs.
« Selon un document confidentiel, nous avons appris que les trois quarts des boissons prévues à la vente proviendront de bouteilles en plastique. Ainsi, sur les 9 millions de boissons prévues, 6,4 millions de boissons proviendront de bouteilles en plastique », écrit la FNE dans un communiqué. Ces bouteilles ne seront toutefois pas remises aux spectateurs mais leur contenu sera versé dans des verres consignés, un « subterfuge » pour assurer la communication de Coca-Cola, selon la fédération des associations.
« Coca-Cola aurait dû réduire ses déchets »
Partenaire « mondial » des Jeux Olympiques, Coca-Cola fait partie du groupe des sponsors principaux. Les ONG regrettent que le groupe qui commercialise de nombreuses marques (Smartwater, Sprite, Fanta, Tropico…) ait obtenu « l’exclusivité de la distribution et de la vente des boissons pendant les Jeux ». L’assurance que ces bouteilles pourront être collectées et recyclées ne les convainc pas non plus.
“On sait que le recyclage n’est pas une solution : Coca-Cola aurait dû réduire ses déchets”, a jugé auprès de l’AFP Axèle Gibert, coordinatrice des réseaux de prévention des déchets à la FNE. “Ils auraient pu par exemple penser à mettre des bouteilles en verre” à la place, estime-t-elle, rappelant que “la consigne a été mise en place en France jusque dans les années 1990”.
Des délégations de 175 pays ont convenu l’année dernière de finaliser un premier traité mondial pour lutter contre le fléau du plastique d’ici fin 2024. Le plastique, issu de la pétrochimie, est partout : des déchets de toutes tailles se trouvent déjà au fond des océans et à la surface. de montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang ou le lait maternel.
Article original publié sur RMC Sport
