« Au XVIIIe siècle, on venait sur les Champs-Elysées pour être vu » – Libération – .

« Au XVIIIe siècle, on venait sur les Champs-Elysées pour être vu » – Libération – .
« Au XVIIIe siècle, on venait sur les Champs-Elysées pour être vu » – Libération – .

Entretien

Article réservé aux abonnés

Les rapports d’un garde suisse chargé de maintenir l’ordre sur l’avenue parisienne à la veille de la Révolution montrent que ce lieu, propice au vol, permettait la rencontre entre aristocrates et gens du commun. L’historienne Arlette Farge nous parle de ces documents qu’elle a découverts aux Archives nationales.

Les 417 rapports de Ferdinand de Federici sont passionnants car ils nous replongent dans la préhistoire de la (très mal nommée) plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées. Ils nous racontent la société dans laquelle Federici est immergé, Paris à la veille de la Révolution, ce qu’il en comprend et ce qu’il en pense.

Federici, soldat de la Garde Suisse, fut promu gardien des Champs-Elysées de 1777 à 1791. Il releva du colonel des Gardes Suisses, le comte d’Affry, et du comte d’Angiviller, directeur général de la Garde Suisse. Bâtiments du Roi. Ses 417 rapports hebdomadaires ont été retrouvés aux Archives nationales, édités et préfacés par l’historienne Arlette Farge, spécialiste du XVIIIe siècle. Il y a de la maladresse dans ces textes écrits par un officier subalterne, mais ils sont en même temps pleins de vie. Et surtout, ils révèlent une personnalité très attachante, terme qu’on ne pense pas souvent utiliser pour désigner un homme chargé du maintien de l’ordre.

A l’origine des Champs-Elysées, une décision de Louis XVI qui souhaitait offrir une flânerie aux Parisiens. Les marais insalubres bordant la Seine ont été transformés en une avenue plantée d’arbres, la promenade va de l’actuelle place de la Concorde au rond-point des Champs-Elysées et se poursuit jusqu’à la place de l’Etoile. En largeur, elle s’étend de la Seine aux avenues Marigny et Matignon

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le groupe Avril pourrait reprendre la dernière usine de lysine d’Europe à Amiens
NEXT Un homme retrouvé pendu, sa femme morte à leur domicile, un enfant de 5 ans sur les lieux du crime… ce que l’on sait de ce probable fémicide