Développer et promouvoir l’écosystème spatial régional à l’échelle nationale et européenne, telle est la vocation du Club Galaxie. Créée à Toulouse en 2001, elle regroupe une centaine d’entreprises du domaine spatial en Occitanie qui représentent 35 000 emplois industriel et tertiaire.
Le 4 novembre 2024 à la Cité de l’Espace, le Club Galaxie a remis ses traditionnelles récompenses. Créés en 2008, ils récompensent de jeunes dirigeants de PME, étudiants, chercheurs et porteurs de projets de création d’entreprise. Ils sont ouverts aux entreprises récemment créées dans la région, depuis cinq ans maximum ou en cours de création, qui favorisent nouveautésde la technologiesde la produitset services et candidatures depuis l’espace et/ou en utilisant des données du secteur spatial.
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Matières premières végétales : Orius vise une production de 20 tonnes à la fin de l’année
A l’occasion de cette 16ème cérémonie, le Prix Galaxydoté de 10 000 € est allé à Orius. Créée en 2021, la start-up basée à Escalquens près de Toulouse est spécialisée dans la production de matières premières végétales. Une activité qui intéresse les secteurs pharmaceutique, cosmétique, nutraceutique mais aussi spatial. Orius développe des systèmes de culture très efficaces. Parmi ceux-ci, une unité de culture hydroponique haute précision mentionnée Biomeboxcapable d’adapter à la fois la température et la luminosité, l’humidité, l’irrigation et la nutrition, en fonction des besoins spécifiques de chaque plante. Cette Biomebox permettrait de cultiver des fruits, des légumes, des champignons et des racines et ainsi d’approvisionner les futurs bases spatiales.
Dispositif anti-vibration, surveillance satellite, propulsion autophagique
Le Prix étoiledoté de 2 500 €, récompensé Tacita Dynamics. La jeune entreprise toulousaine, fondée en 2022, développe des solutions innovantes, basées surpompage d’énergiepour amortir les vibrations. En pratique, les vibrations sont un surplus d’énergie indésirable que le procédé conçu par Tacita Dynamics permet de capter et de dissiper rapidement, réduisant ainsi considérablement leurs amplitudes. Cette technologie baptisée AirNES est le fruit de 20 ans de collaborations industrielles menées par l’équipe de recherche de Guilhem Michon à l’Institut Clément Ader de Toulouse. La start-up a bénéficié d’un programme de maturation de Toulouse Tech Transfer.
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Star Launcher veut faire décoller les start-up
L’entreprise montpelliéraine Groundspace a reçu, pour sa part, le prix le favori du jury. Créée en 2019, l’entreprise développe des solutions clé en main pour gestion et de surveillance du spectre radioélectrique des satellites. Son produit phare, Rat musquérépond aux enjeux de surveillance des mégaconstellations de satellites de télécommunications, comme Lien étoile et UnWeb. Incubé par le BIC de Montpellierau sein du programme ESA BIC Sud Francel’ambition de l’entreprise est de faciliter l’accès et l’utilisation des données spatiales pour les opérateurs de satellites et les régulateurs des communications spatiales. Grâce à ses solutions innovantes, elle simplifie la diffusion de ces données tout en garantissant un accès optimisé.
Le prix du public a été remis à Alpha Impulsion. La start-up toulousaine est spécialisée dans le développement de lanceurs spatiaux basé sur une technologie de rupture : propulsion hybride autophagique. Cette nouvelle architecture permet d’utiliser le carburant d’une fusée comme structure, éliminant ainsi le besoin de construire réservoirsplusieurs étages, systèmes de séparation et autres éléments lourds ne contribuant pas à la propulsion. L’entreprise fondée en 2022 espère décoller Grenatla première fusée autophagique, dès 2027. En augmentant les capacités de charge utile jusqu’à une tonne, elle deviendrait ainsi le micro lanceur européen le plus rentable dans le monde.