Un vote massif et populaire. Une immense vague rouge venue des profondeurs de l’Amérique. Comment Donald Trump, présumé mort en 2020, a-t-il réussi l’exploit d’être réélu quatre ans plus tard, pour accéder à nouveau à la Maison Blanche ? La course à l’élection présidentielle américaine très disputée entre la démocrate Kamala Harris et l’ancien président a finalement tourné en faveur de ce dernier. L’ancien président a d’abord remporté les deux États contestés de Caroline du Nord et de Géorgie en quelques heures, avant que la Pennsylvanie et le Wisconsin ne lui servent de tremplin final. Ce dernier Etat clé permet à Donald Trump de dépasser le seuil symbolique des 270 grands électeurs, portant son total à 277 à ce stade (mercredi 6 novembre à midi), et de franchir le seuil de la majorité absolue.
Dans le camp du désormais 47e président des États-Unis, c’est un moment de joie et de célébration. Nombreux sont ceux qui soulignent la force de caractère de Donald Trump. Elle a marqué l’histoire des États-Unis pour ses militants. « C’est un moment historique pour l’Amérique. Cet homme n’a jamais abandonné. Ils ont essayé de le tuer, il résiste juste. Parce qu’il aime l’Amérique, il se bat pour notre pays. Et nous y sommes : c’est un jour historique.” souligne un militant.
“Il nous sauvera”
En jouant sur la colère des familles ouvrières victimes de l’inflation et des coûts de construction élevés et en pointant du doigt les frontières et les immigrants clandestins qui, selon lui, envahissent les États-Unis, Donald Trump a réussi à parfaitement mettre en scène le mal-être des États-Unis. Classes ouvrières américaines. Autour de sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, de nombreux jeunes d’une vingtaine d’années clament leur satisfaction.« Pour nous, étudiants et jeunes universitaires, cela peut faire beaucoup sur le plan économique, dit l’un d’eux. C’est difficile de payer et de s’en sortir. Il fera baisser l’inflation, il se battra pour nous, pour le pays, et il nous sauvera. ». Sur le bord de la route, au passage du convoi de Donald Trump, ces militants brandissent un drapeau à son effigie.
Un reportage de Laurent Kramer, édité par Marius Serieys.