Le Stade Brestois s’est imposé ce mercredi sur la pelouse du Sparta Prague (2-1), garantissant quasiment la qualification pour le prochain tour de la Ligue des Champions. L’entraîneur finistérien Eric Roy n’a pas souhaité prévoir de barrages en fin de match, mais a apprécié la performance collective de son équipe.
C’est peut-être la victoire en qualification…
Au-delà des calculs de points et des choses comme ça, ce qui nous motive ce soir, c’est que nous avons joué le match auquel nous nous attendions. Avoir bien préparé ce match, avoir transmis aux joueurs ainsi qu’au staff et qui ont su traduire sur le terrain ce que nous voulions mettre sur le terrain. Dès l’arrivée on a ce sentiment de maîtrise, d’avoir joué le jeu auquel on voulait jouer, avec beaucoup de maturité, de maîtrise, même si on est débutant à ce niveau. Quant à la qualification, comme nous n’avons ni perspective, ni parcours, ni histoire, c’est difficile à savoir. Lors des prochains matches, nous essaierons de marquer des points, même si le prochain match pourrait être très dangereux (à Barcelone).
Dix points après quatre journées, c’est quand même exceptionnel. Y a-t-il de la fierté ce soir ?
Bien sûr, il y a beaucoup de fierté. Nous savions que si nous étions à la hauteur physiquement, nous serions capables de faire la différence grâce à la qualité de notre jeu. Tout cela a été fait, assez bien maîtrisé, compte tenu du nombre de tirs qu’il fallait ajouter à l’addition. C’est presque paradoxal, mais on est presque déçu d’avoir encaissé ce but à la dernière seconde car on aurait aimé repartir sans encaisser de but. C’est la preuve que nous sommes ambitieux et que nous voulons progresser.
Votre équipe continue-t-elle de vous surprendre ?
Mon équipe ne me surprend pas tellement. Dans les matchs que nous avons joués depuis le début, je pense qu’elle a réussi à réaliser cette performance. Ce qui est surprenant, c’est d’avoir 10 points sur 12 possibles dans cette compétition que Brest n’a jamais disputée. C’est évidemment exceptionnel, évidemment beaucoup de fierté d’entraîner ces gars-là, de voir ce qu’ils produisent sur le terrain.
Il a su s’adapter à une activité inhabituelle ce soir-là. Pouvez-vous expliquer vos choix ?
On savait que Prague était une bête blessée, ce match était le match idéal pour se remettre sur les rails. On savait que c’était une équipe qui avec son système à trois défenseurs centraux, des pistons, ce double pivot, ces trois attaquants, pouvait nous créer des problèmes. Nous savions que cela pourrait être un match assez simple avec beaucoup de grands. Lors des premiers choix, j’ai décidé d’élargir un peu mon milieu de terrain, en faisant jouer Fernandes et non Magnetti. Et inversement, mettre devant un joueur avec un centre de gravité très bas comme Doumbia met en difficulté les défenseurs adverses qui sont très physiques. Pour obtenir cet équilibre des pouvoirs, ce que je pense que nous avons fait.
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Quel a été votre sentiment lorsque votre équipe a longtemps manqué l’occasion de faire une pause ?
Nous regrettons toujours d’avoir eu tant de situations où nous aurions pu alourdir le projet de loi sans le faire. En même temps, on sentait qu’on était plus près de marquer cette seconde que d’égaliser. Je me souviens d’un tir de Lees-Melou qui chargeait un peu trop, d’une situation de Ludo Ajorque ou Camara. Il y a au moins cinq ou six situations qui auraient permis d’ajouter quelque chose au projet de loi. Nous ne serons pas pointilleux. Aujourd’hui, c’était une magnifique performance.