(Paris) La rentrée littéraire se poursuit en France: le prix Médicis a été décerné mercredi à Julia Deck pour un roman autobiographique consacré à sa mère, Anne d’Angleterreédité par le Seuil.
Publié à 9h20
Mis à jour à 9h49
« Je suis très ému de recevoir ce prix », a déclaré le lauréat du restaurant La Méditerranée à Paris.
Elle l’a emporté avec cinq voix contre quatre pour Thomas Clerc, au troisième tour.
Julia Deck, 50 ans, retrace le destin de sa mère, née à Manchester dans un milieu ouvrier où les livres n’avaient pas leur place. Cette femme va s’émanciper, émigrer en France et se passionner pour la littérature et les arts.
“Le danger du matériel autobiographique, c’est évidemment d’être fasciné par son sujet et de ne plus donner de sens aux choses pour le lecteur”, a constaté Julia Deck, interrogée par l’AFP.
« Fasciné par le parcours amoureux de ma mère depuis très, très longtemps. Parce que c’est une personne née dans un milieu très modeste, avant la Seconde Guerre mondiale, où personne n’avait étudié, et qui a beaucoup bougé, tant socialement qu’intellectuellement, artistiquement », dit-il. -elle a souligné.
Le Prix Médicis du roman étranger a été attribué au Guatémaltèque Eduardo Halfon, pour Tarentule (Éditions Quai Voltaire). Il a obtenu quatre voix contre deux pour l’Autrichien Josef Winkler au huitième tour.
“Je suis heureux, choqué d’arriver à cette cérémonie très officielle”, a commenté le vainqueur.
Le prix Médicis de la rédaction a été décerné à l’Allemand Reiner Stach pour le troisième volume de sa biographie de Franz Kafka, Les années de jeunesse. Il n’a fallu qu’un seul tour, où il a obtenu six voix.