(Moscou) La Russie a revendiqué mercredi la prise de deux villages proches de la ville industrielle de Kurakhové, dans le sud-est de l’Ukraine, l’un des secteurs du front où avancent ses troupes contre une armée ukrainienne au bord de l’épuisement.
Selon le rapport quotidien du ministère russe de la Défense, les forces de Moscou se sont emparées d’Antonivka et de Maksimivka, deux villages situés au sud de Kurakhové, et au nord de Vougledar, une forteresse ukrainienne tombée début octobre.
Les troupes russes s’approchent depuis plusieurs semaines depuis l’est et le sud de Kourakhové, une ville qui comptait environ 18 000 habitants avant le conflit, et qui abrite notamment à proximité un important gisement de lithium, un minéral rare.
L’armée russe est actuellement aux portes de la banlieue est de cette ville, située à proximité d’un réservoir.
Plus au nord, la ville de Pokrovsk, plaque tournante logistique importante pour les troupes ukrainiennes, est également menacée de conquête.
L’armée russe a pris en octobre quelque 500 kilomètres carrés du territoire ukrainien, un record depuis les premières semaines du conflit en mars 2022, selon une analyse par l’AFP des données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).
Offensive de Koursk : l’Ukraine affirme avoir capturé 717 soldats russes
L’Ukraine a annoncé mercredi avoir capturé un total de 717 prisonniers de guerre russes depuis le début de son offensive dans la région frontalière russe de Koursk, lancée début août.
Le nombre de soldats russes faits prisonniers est l’un des succès revendiqués de cette opération ukrainienne, qui n’a cependant pas permis de relâcher la pression russe sur le front de l’Est, comme l’espéraient les autorités de Kiev.
Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandr Syrsky, a rapporté sur Facebook que « 717 soldats russes » ont été faits prisonniers depuis le lancement de cette offensive le 6 août.
Cette opération, la plus grande offensive sur le territoire russe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a pris par surprise les forces de Moscou dans une région faiblement défendue, et constitue un revers humiliant pour le Kremlin.
Les autorités ukrainiennes avaient invoqué plusieurs raisons pour expliquer cette incursion : amener les hostilités sur le territoire russe, empêcher une offensive russe dans la région ukrainienne de Soumy, obliger Moscou à dépouiller les autres fronts et faire des prisonniers en vue de les échanger contre des Ukrainiens captifs. .
Plusieurs échanges de prisonniers ont eu lieu ces derniers mois, impliquant plusieurs centaines de personnes de chaque côté.
Si l’Ukraine avait affirmé avoir progressé rapidement sur plus de 1 000 kilomètres carrés dans la région de Koursk, les forces russes affirment depuis avoir reconquis près de la moitié de cette zone.
Selon M. Syrsky, la Russie a massé environ 45 000 soldats pour repousser les forces ukrainiennes dans cette zone.
Lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que 11 000 soldats nord-coréens avaient été déployés dans la région pour soutenir l’armée russe.
L’essentiel des combats se déroule toujours dans le Donbass, l’est industriel de l’Ukraine, où les forces de Moscou progressent depuis des mois.