En un rien de temps, ce kit transforme un vélo normal en vélo électrique

En un rien de temps, ce kit transforme un vélo normal en vélo électrique
En un rien de temps, ce kit transforme un vélo normal en vélo électrique

Je vous donne mon avis sur le Clip Bike. Nous vous parlions il y a quelques semaines de l’arrivée en de ce système de kit moteur électrique à installer (et désinstaller) sur n’importe quel vélo. Je viens de passer deux semaines avec lui. De quoi vous offrir un rendu plutôt complet. Contre 450 € (400 € actuellement en précommande), ce système est-il un bon investissement ?

Clip Bike, la solution Solex™ version 2024 ?

La présentation complète du module Clip Bike est à retrouver ici. Certains esprits moroses diront qu’il ne s’agit pas là d’une véritable innovation. Cependant, pour nous, c’en est un. Avant le Clip Bike, il n’existait aucune solution permettant d’électrifier son vélo de manière universelle et sans outils. Pas besoin d’adaptateur ou d’outils ; le Clip Bike s’installe et se retire en quelques secondes, aussi facilement qu’un simple accessoire.

Oui, la technologie ressemble à celle proposée par le Vélosolex™ original, créé en 1946. Un rouleau qui repose sur la roue avant ; qui entraîne la roue pour soulager les cuisses. Au-delà, sur le plat, rouler sans effort à 40 km/h (environ).

Clip Bike : même solution, mêmes défauts

Discutons tout de suite des imperfections de cette solution Clip Bike (mon avis). Parce qu’il y en a quand même quelques-uns. Premièrement, efficacité réduite si le pneu avant est dégonflé. Puisque l’entraînement se fait par friction entre le pneu et le rouleau (silicone renforcé). Si vous oubliez de bien gonfler votre pneu avant, l’entraînement Clip Bike sera moins efficace. Le rouleau ne reposera pas parfaitement sur votre pneu, la transmission des watts ne sera pas optimale.

L’autre défaut est inhérent à la solution de friction. Lorsque la route est mouillée, votre pneu l’est aussi. La transmission de puissance entre le Clip Bike et votre pneu ne sera pas parfaite. Même si le rouleau est cranté, même si vos pneus sont de bonne qualité, ce système n’aime pas beaucoup les gros draxes (attention, je n’ai constaté aucun problème électrique avec le système, même sous la pluie. Signe que l’ensemble est étanche ). Enfin, lorsque la route est mouillée (ou pleine de graviers) le moteur « roue avant » demande un peu de finesse dans le pilotage. J’y reviendrai ci-dessous.

Même solution, progrès notables

Puisque je ne peux m’empêcher de comparer ce système Clip Bike à la solution proposée par Solex™ depuis 1946, mettons-nous d’accord sur les avancées proposées par la proposition 2024 ! Tout d’abord, le silence offert par le système Clip Bike. Le système émet effectivement un petit bruit, le bruit d’un petit moteur électrique en marche, ce bruit minime est vite oublié.

Aussi la quasi-universalité du Clip Bike. Pour peu que vos pneus fassent entre 650 et 700 de diamètre et aient une section inférieure à 2,2 cm, le Clip Bike trouvera sa place sur votre monture. La forme de la fourchette n’a pas d’importance (pas suspendue cependant). Ou encore la présence ou l’absence de garde-boue ou de panier. Clip Bike se clipse presque partout.

Autonomie promise, autonomie livrée

L’autonomie du modèle testé, 10 km (poids enregistré 3,8 kg), est au rendez-vous. Sans forcément jouer sur la valorisation énergétique. A noter également que cette autonomie s’observe sur des trajets domicile-travail plutôt plats.

Avec les quatre cycles de charge, j’ai parcouru environ 50 km. J’ai donc réussi à récupérer un peu d’énergie dans les descentes ou sur le plat, en roulant sans assistance. Pour me faire un meilleur avis, j’ai fait l’exercice d’aller rue Lepic avec le Clip Bike. La puissance délivrée assiste l’équipage en douceur, pas assez pour ne pas solliciter quelques ressources dans mes quadriceps.

Placé non déplacé

Si j’avais un chien, je lui donnerais cet ordre : “allongé, ne bouge pas« . Ensuite, j’aurai plaisir à voir comment Sultan m’obéit (ou pas). Quand j’ai eu le Clip Bike, j’ai vraiment aimé son look.posé, pas bougé» du système. En effet, les pavés n’ont pas eu raison de sa pose. Les imperfections majeures de la chaussée parisienne non plus.

Un cockpit bien rangé

Je ne me suis pas amusé à foncer sur tous les nids-de-poule trouvés sur mon chemin, je les ai même plutôt évités. N’étant pas un fan absolu des risques de crevaison par pincement. Notez que l’installation est facile ; même si, la première fois, c’est un peu… chaotique. Je ne savais pas trop comment tenir le vélo et le système, n’ayant que deux mains. La deuxième fois, j’ai décidé de tenir mon vélo entre mes jambes. Mes jambes me servaient donc de mains. Et hop je me suis transformé en Shiva !

Attention cependant, avant de foncer comme Buzz l’Éclair, assurez-vous que votre Clip Bike est bien positionné, qu’il ne bouge pas, qu’il est bien « emprisonné » sur votre fourche. Poussez votre vélo en marchant et en écoutant, ça m’est arrivé une fois, les petites pattes rouges frottaient sur mes rayons. J’ai juste eu besoin de changer légèrement l’angle du système pour les faire monter un peu plus haut sur la fourche. Et hop !

Assistance électrique non modulaire

La promesse faite par Clip Bike est tenue. Le moteur n’entraîne pas la roue avant depuis l’arrêt. C’est un très bon point. Il faut mettre le vélo en mouvement pour que le moteur démarre (si vous appuyez sur le bouton de la télécommande). Je regrette que l’assistance soit ON/OFF. Ce n’est pas modulaire. Vous appuyez sur le bouton, toute la puissance est délivrée. Vous arrêtez d’appuyer, instantanément, l’assistance se coupe.

Une précision importante pour vous donner votre avis : Clip Bike ne transforme pas votre vélo en VAE (Vélo à Assistance Électrique) mais en EV (Vélo Électrique). Pas besoin de pédaler pour que le moteur entraîne la roue avant. Pas très surprenant puisqu’aucun capteur de couple n’existe. C’est dommage malgré tout que le moteur soit activé par un bouton On/Off. Il aurait été, selon moi, plus intéressant si le Clip Bike proposait un déclencheur, pour pouvoir moduler les watts délivrés.

Pas bougé ; certainement pas.

Comme mentionné ci-dessus, je n’ai eu aucun problème de blocage du système ou de déplacement sur les imperfections de la route. J’ai testé le système sur deux vélos (et vérifié sa compatibilité sur quatre). Clip Bike est compatible avec mon bon vieux Shaper Lapierre 500 ; aussi avec mon Cannondale Synapse. Il atterrit sans sourciller sur un Vélib. Bien entendu, il n’est pas compatible sur mon Tern BYB et ses roues de 20 pouces (même s’il est précisé par la marque « compatible avec les roues du 650 au 700 », j’ai voulu vérifier par moi-même).

Rouler avec le Lapierre Shaper et le vélo Clip

Ça marche mais… ce n’est pas très pertinent ! Comme vous pouvez le constater, ce vélo est réglé en mode sport. La selle est beaucoup plus haute que le guidon. Du coup, ma répartition du poids est (environ) 60% sur la selle et les pédales, 40% sur le guidon. En ajoutant le Clip Bike à l’avant du vélo, j’ajoute du poids à l’avant (QED). Cela transforme considérablement l’équilibre global du vélo. Résultat, ça roule, le Clip délivre sa puissance, mais je n’arrive pas à trouver un équilibre confortable et rassurant sur mon vélo. Je n’ai pas roulé sur le Synapse, on imagine la même cause, les mêmes effets.

Rouler avec un Vélib et le vélo Clip

Sur le Vélib, qui offre une position plus droite, plus détendue, le vélo CLIP offre à mon avis une expérience bien plus intéressante. D’abord parce que le Vélib pèse 20 kg. Ainsi, le poids ajouté ne représente que 20% (à peine) du poids de la machine (quand sur mon Shaper qui pèse environ 11 kg, le poids ajouté représente environ 35% du poids de la machine). De plus la position du Vélib’ plus tranquillou bilou, avec une position verticale, fait que le Clip n’influence pas beaucoup sur la répartition des masses et l’équilibre général du matériel.

Trouver la bonne position de la télécommande

Faites comme moi, ressentez votre chemin. J’ai commencé par le glisser sur le cintre de droite. C’est meh, le bouton est un peu loin, vu qu’il y a mes manettes. Je me retrouve à tenir le cintre, plus ou moins, avec ma main droite pour poser mon pouce sur le bouton. A gauche, j’ai la sonnette.

J’aime l’idée de pouvoir l’utiliser sans trop réfléchir. Et puis, j’ai eu la brillante idée (oui) de glisser la télécommande sur la poignée gauche. Et c’est le bon endroit sur le Shaper. Pareil sur le Vélib’. Orientez simplement le bouton pour qu’il tombe naturellement sur votre pouce.

En mode piéton, avec le Clip Bike sous le bras, je regrette que l’aimant fixant la télécommande ne soit pas plus puissant. La télécommande a une légère tendance à se désagréger. Mon avis : en mode piéton, glissez la télécommande Clip Bike dans une poche.

Quelques idées pour Clément de Clip Bike, s’il nous lit

Cela peut être vu sur les photos de l’entreprise. Le système peut masquer le phare avant. Pourquoi ne pas proposer le moins un système d’accrochage pour glisser l’éclairage en façade ? L’idéal serait d’intégrer des LED blanches en façade, au moins pour être vu. Quant aux LED coulissantes, mettez des oranges sur les côtés (pour supporter les réflecteurs).

Compte tenu de la surface des deux côtés, pourquoi ne pas proposer des stickers sur mesure pour personnaliser votre Clip Vélo ? Ou mieux encore, un logo de l’entreprise cliente, dans le cas d’une vente de flotte d’entreprise.

Il serait également pertinent d’avoir une petite alarme si la télécommande s’éloigne trop du Clip-Bike. Signez que vous l’avez laissé sur le cintre. Ce n’est pas grave s’il s’agit de votre vélo personnel. Plus problématique si vous l’utilisez sur un vélo public. Enfin, même si le transporter une fois redevenu piéton est aisé (grâce à sa poignée), un petit sac serait le bienvenu pour le protéger des coups (et y glisser également le chargeur).

Finalement, ce Clip Bike s’adresse à qui et quels vélos ?

Ce système n’est pas adapté à une utilisation sportive du vélo (ou si le vélo est orienté sport). Cependant, c’est pour tous les autres usages. Quand le vélo est utilisé pour des déplacements utilitaires ou pour aller manger une crêpe.

Le phare éclaire le Clip qui n’éclaire pas la chaussée

Les défauts constatés et évoqués (la pluie, le On-Off) sont-ils vraiment là ?

Ouisi l’on considère notre vélo comme un mode de transport exclusif ou presque exclusif. Si la pluie ne vous arrête pas, si la distance ne vous fait pas peur.

Nonsi l’on considère ce système comme un module supplémentaire pour faire ressortir cette vieille bicloune qui traîne dans votre cave ou votre garage. Si ce système devient votre coup de pouce (ou votre coup de pied là où je pense) à considérer le vélo comme une alternative à vos autres moyens de transport ; de la voiture au métro en passant par le RER ou le scooter.

Enfin, ce système Clip Bike, selon moi, est vraiment pertinent sur les vélos publics comme le Vélib. Pour vous libérer de cette quête parfois interminable d’un Vélib électrique — ou équivalent. Pour vous distraire de ses vélos en libre service (type Lime) qui coûtent une prise par minute (1 € de frais de déverrouillage puis 0,23 € la minute). De plus, votre Clip Bike sera rentabilisé assez rapidement dans ce cas.

Pour connaître mon verdict et mon avis final sur ce Clip Bike, rendez-vous ici. Nous vous donnons également un lien vers le site officiel, si jamais vous souhaitez commander le vôtre (Notez que nous pouvons gagner une commission sur votre commande ; Cette commission potentielle n’influence pas notre test et notre verdict. En cas de doute sur notre sincérité, relisez attentivement nos retours de tests : nous trouvons ce produit intéressant, dans certains cas).

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