Ce mécanicien des Côtes-d’Armor, premier dépanneur de la commune, prend sa retraite

Ce mécanicien des Côtes-d’Armor, premier dépanneur de la commune, prend sa retraite
Ce mécanicien des Côtes-d’Armor, premier dépanneur de la commune, prend sa retraite

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Lamballe Editorial

Publié le

5 novembre 2024 à 17h20

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Le 28 septembre, une fête d’adieu en son honneur a eu lieu à la salle des fêtes de Maroué, à Lamballe-Armor. (Côtes-d’Armor). Les clients et amis de Serge Nicolas n’auraient manqué cette opportunité pour rien au monde.

« Les invitations sont partie assez tard, on avait peur de ne pas avoir de monde », explique Mélanie, sa fille. Finalement, la salle était pleine ! “Il y avait un flux continu, de 17h à 20h30.”

Toute sa vie

Outre ses compétences en mécanique, c’est son humanité et le soin apporté à sa clientèle qui sont véritablement reconnus. « Le garage, c’est toute sa vie avec en plus la notion de service aux gens », précise Mélanie. « Nous ne laissons personne de côté », dit-il.

A l’aube d’une pause bien méritée, le sexagénaire se souvient. Serge est originaire de Saint-Méen-le-Grand, la région de Louison Bobet comme il aime le mentionner. Il a grandi dans une famille d’agriculteurs avec six frères et sœurs.

Sa passion pour la mécanique débute à l’âge de 16 ans. « J’ai travaillé dès que j’ai eu les jambes sous le ventre. »

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Le premier dépanneur à Lamballe

Après une formation à Loudéac et l’obtention d’un CAP de mécanique, le jeune homme travaille comme ouvrier dans un garage de sa ville natale, avant de se spécialiser dans le diesel. Il rencontre son futur partenaire lors d’un entraînement. Ce dernier souhaite créer une entreprise de réparation. Pour les deux amis, Lamballe leur apparaît comme un endroit stratégique, « à l’époque, il n’y avait pas de supérette et le plus proche se trouvait à Saint-Brieuc. » DAL, Dépannage-Auto-Lambalais, est née en 1985, rue d’Armor.

Un choix logique au milieu de tout.

Serge Nicolas, ancien mécanicien

En 1988, sa compagne part vers d’autres horizons. « Je me suis retrouvé à faire de la mécanique et de la comptabilité. » Le mécanicien arrête les réparations pour se concentrer uniquement sur son garage et ses fidèles clients pendant trois ans.

Un grand succès

Après le départ de son coéquipier, on lui dit qu’il ne réussira pas tout seul. C’était ne pas bien le connaître.

En 1988, Serge ouvre son propre garage, rue des Gastadours. En 1990, le jeune patron s’installe rue Mouexigné. L’année 1998 marque la rénovation de l’atelier, où l’entrepreneur embauche son premier employé, Karim. Puis, en 2002, Stéphane rejoint l’entreprise. En 2013, il rachète la maison attenante à son établissement et la transforme en bureaux.

La fête en l’honneur de l’ancien mécanicien Serge Nicolas, récemment retraité, a réuni clients et amis. ©photo fournie

Sa fille se souvient que son père a toujours travaillé. « Il a fini tard dans la semaine. Dimanche, c’était la paperasse. Et le lundi, je l’accompagnais aux ventes de voitures ou pour acheter des pièces détachées. » Elle prend progressivement des responsabilités.

En 2017, les préfectures ont cessé de s’occuper des documents d’immatriculation. Serge Nicolas souhaite proposer ce nouveau service à ses clients, Mélanie l’aide. « Une chose en a entraîné une autre et je l’ai aidé avec les factures et les devis. » Alexandre rejoint l’équipe technique en 2023.

Mon père est calme mais très têtu.

Mélanie, sa fille

« Cela peut être une qualité ou un défaut », répond le père. «J’ai commencé avec rien. » Ce spécialiste a effectué de nombreuses réparations automobiles, mais n’a pas de modèle favori. Sa première voiture était une Renault 16. Les marques de luxe ne l’attiraient pas. Il apprécie cependant les performances des voitures.

Depuis 40 ans, ce professionnel de la mécanique a su suivre l’évolution de son travail. « Ce qui est bien, ce sont les performances. En revanche, le prix des réparations et des pièces détachées ne cesse d’augmenter. Avant, nous réparions. Maintenant, nous changeons complètement la pièce. »

Dans les années 1990, des outils ont été mis en place pour signaler les problèmes. « Ce n’est pas si simple. S’il y a des anomalies, il faut savoir les interpréter. »

L’avenir

Même s’il n’a jamais eu l’occasion de se détendre, le retraité se voit au printemps, tranquillement assis dans un fauteuil en train de pêcher, ou à l’hippodrome en train de profiter des courses hippiques. Pour l’instant, que les clients se rassurent, le garage est désormais entre les mains de Lucie et Fabien, un couple dynamique.

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