Quelle sera la politique étrangère de Kamala Harris ?

Quelle sera la politique étrangère de Kamala Harris ?
Quelle sera la politique étrangère de Kamala Harris ?

Si Kamala Harris bat Donald Trump le 5 novembre, la plupart des partenaires de l’Amérique dans le monde salueront sa victoire avec une satisfaction à peine dissimulée, alors que de nombreux pays s’inquiètent de l’instabilité que pourrait provoquer un second mandat de Trump.

Toutefois, ce soulagement pourrait rapidement laisser place à des interrogations sur la vision du monde que défend Kamala Harris et ses différences avec celle du président Joe Biden. Ses partisans sont ravis du fait qu’en tant que première présidente née juste après le baby-boom, elle pourra apporter une nouvelle pensée, plus “moderne”sur le rôle des États-Unis dans le concert des nations.

Ils soulignent également qu’elle a été dans une bonne école : en quatre ans de mandat de Joe Biden, elle a rencontré 150 chefs d’État, participé à trois reprises à la conférence de Munich sur la sécurité et participé aux conférences téléphoniques stratégiques de Joe Biden sur les questions géopolitiques.

Malgré cela, elle arriverait dans le Bureau Ovale avec l’une des visions les moins articulées du monde et de la place que l’Amérique occupe parmi tous les présidents américains de l’histoire moderne.

Instincts « réalistes » et « pragmatiques »

Donald Trump a tenté de la présenter comme trop inexpérimentée pour un monde plein de turbulences. Les partisans de Kamala Harris soulignent cependant le ton belliqueux qu’elle a adopté en août, après avoir accepté l’investiture du Parti démocrate à la présidentielle. « Je veillerai à ce que les États-Unis disposent toujours de la force armée la plus puissante et la plus meurtrière au monde. » elle a déclaré. Le choix du terme « mortel » n’est pas laissé au hasard, puisque les républicains critiquent traditionnellement les démocrates pour leur « faiblesse » en matière de politique de défense.

Au-delà des discours, se dessinent les contours d’une politique étrangère, ses proches la décrivent comme « réaliste » ou « pragmatique ».

Comme Biden – mais aussi Trump – elle serait instinctivement prudente quant au déploiement de troupes sur le terrain et s’en tiendrait au rôle de gendarme mondial que jouent les États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. . Selon Patrick Gaspard, président du groupe de réflexion de centre-gauche Center for American Progress, pour bien comprendre la politique étrangère de Kamala Harris, il faut comprendre comment la victoire de Trump en 2016 a bouleversé la politique étrangère américaine et a fait des États-Unis un pays sur lui-même. Cela a contraint les démocrates à façonner une politique étrangère plus proche des préoccupations des citoyens ordinaires, allant à l’encontre de ce qui prévalait depuis 1945.

« Kamala Harris donnerait la priorité aux citoyens américains, ce qui affecterait notre façon de penser à presque tout. Des questions environnementales aux relations avec la Chine. Mais contrairement à Trump, il ne s’agirait pas d’une politique isolationniste.» analyse Patrick Gaspard.

Les partisans de Kamala Harris sont convaincus qu’elle n’hésitera pas à recourir à la force si les intérêts des États-Unis étaient menacés. « Elle est consciente qu’on ne peut pas protéger le pays simplement en fermant les frontières. » explique le sénateur démocrate Chris Murphy, haut responsable de la commission sénatoriale des affaires étrangères.

Changement de génération et de ton

Elle s’appuierait notamment sur deux piliers de la politique étrangère de Joe Biden, à savoir travailler avec ses alliés pour consolider un ordre international libéral fragilisé, et maintenir la pression sur Pékin, via les droits de douane. Son objectif serait cependant de mettre un terme à ces méthodes à court terme afin de s’affranchir définitivement de l’économie chinoise.

Kamala Harris changerait surtout de ton et de cap, selon ses proches, qui soulignent son âge, son origine et son éducation. Âgé [60] Agée de 20 ans, elle est fille d’immigrés – sa mère est née en Inde, son père en Jamaïque – et a grandi en Californie, État dont elle est devenue procureure générale.

« Elle vient d’une génération et d’un milieu différents de ceux de Joe Biden.

 
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