Alexander Kegel s’attend à une nuit blanche ce mardi 5 novembre. Le jeune homme, originaire de Seattle, est un fervent démocrate. Depuis Nantes, il regarde les élections américaines avec appréhension.
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Trump ou Harris ? Les sondages montrent une concurrence très serrée entre les deux candidats, mais du côté d’Alexandre, le choix est fait depuis quelques jours.
C’est Kamala Harris. L’homme de 30 ans a voté en ligne depuis Nantes. Il y vit depuis cinq ans. « J’ai toujours voulu vivre en France. Le rêve est devenu réalité et je n’ai pas l’intention de repartir tout de suite, surtout quand je vois ce que deviennent les États-Unis.»soutient le natif de Seattle, en pleine démarche administrative pour obtenir la nationalité française.
Ce mardi soir, le programme d’Alexandre est tout tracé. Dès la fermeture des bureaux de vote, il allumera sa télévision pour suivre les résultats, Etat par Etat, au fur et à mesure du dépouillement. “Je vais rester éveillé toute la nuit”assure-t-il.
Bien qu’il réside désormais à Nantes, il se sent toujours très préoccupé par ce qui se passe outre-Atlantique. «Ma famille vit toujours à Seattle et j’y ai toujours des amis. Donc, ce qui peut les affecter m’impacte également.souligne-t-il.
Assurément démocrate, la trentenaire n’a pas hésité à vérifier le nom de Kamala Harris lors de son vote sur Internet. Mais quel que soit le résultat, il se dit inquiet : “Que Trump perde ou gagne, j’ai peur”.
Alexandre est encore marqué par l’assaut du Capitole par les électeurs de l’homme d’affaires américain le 6 janvier 2021, en reconnaissance des résultats de la dernière élection présidentielle. “S’il perd, ses partisans voudront la guerre” il craint. Au cours de ses meetings, le candidat n’a cessé de semer le doute sur la fiabilité du vote.
Si Trump gagne, j’irai moins aux États-Unis. Mon pays me dégoûte quand il est gouverné par cet homme.
AlexandreÉlecteur américain résidant à Nantes
Pour Alexandre, cette élection présidentielle est la plus pénible de toutes celles qu’il a vécues jusqu’à présent. « Ce n’est pas la première fois que nous avons affaire à Donald Trump. On se méfiait déjà de lui en 2016, mais maintenant il fait carrément peur »croit l’homme.
Il s’est dit particulièrement choqué par le vocabulaire « vulgaire » et « insultant » utilisé par le candidat tout au long de sa campagne. « Un candidat à la présidentielle ne devrait pas parler ainsi »déplore le Nantais.
Quant au programme de Donald Trump, Alexander désapprouve particulièrement sa politique migratoire et ses positions sur l’avortement. Même s’il promet de mettre son veto en cas d’interdiction nationale de l’avortement, l’homme d’affaires a nommé trois juges de la Cour suprême qui ont contribué à contester sa légalité lorsqu’il était président.
« Si Trump gagne, j’irai moins aux États-Unis. Mon pays me dégoûte quand il est gouverné par cet homme”soutient Alexandre. A quelques heures du début du dépouillement, le Nantais tente de comprendre ceux qui votent pour le milliardaire new-yorkais. « C’est probablement sa personnalité qui est rassurante. Il donne l’impression d’être fiable et de pouvoir tout sauvegarder… Un peu comme une sorte de gourou”analyse-t-il, d’un ton amer.
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