L’armée israélienne a annoncé lundi avoir approuvé de nouveaux ordres de conscription pour 7 000 membres de la communauté juive ultra-orthodoxe, une question très sensible dans le pays alors que les effectifs de l’armée sont sous pression après plus d’un an de guerre à Gaza.
Le ministre de la Défense Yoav Gallant « a approuvé la recommandation de l’armée d’émettre 7 000 nouveaux ordres dans le cadre du processus d’évaluation des ultra-orthodoxes éligibles à la conscription », qui s’ajoutent aux 3 000 ordres émis en juillet, a indiqué l’armée dans un communiqué.
Ces appels au service militaire obligatoire de 32 mois pour les hommes, qui seront envoyés « dans les prochains jours », visent à « atteindre des objectifs de recrutement », a-t-elle ajouté.
La conscription des Juifs ultra-orthodoxes est au cœur du débat public alors que les partis ultra-orthodoxes sont des membres clés de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Ils représentent environ 14 % de la population juive d’Israël, soit près de 1,3 million de personnes, et environ 66 000 hommes en âge de servir dans l’armée sont exemptés parce qu’ils se consacrent à l’étude des textes sacrés du judaïsme selon une règle établie lors de la création d’Israël en 1948.
Les « haredim » (« craignant Dieu » en hébreu), qui ont une interprétation stricte de la loi religieuse juive et vivent souvent retirés dans leurs communautés, considèrent que l’étude de la Torah protège le pays autant que l’armée.
Mais en juin, la Cour suprême a ordonné la conscription des élèves des écoles talmudiques, estimant que le gouvernement ne pouvait pas les exempter « en l’absence d’un cadre juridique adéquat ».
En 2018, la question de leur conscription avait créé une telle crise qu’elle avait précipité le pays vers cinq élections législatives en quatre ans, sans que le sujet soit clos.
Avec l’AFP
Canada