« L’accès à la vieille ville est compliqué, on le sait, donc on multiplie les recherches »

« L’accès à la vieille ville est compliqué, on le sait, donc on multiplie les recherches »
« L’accès à la vieille ville est compliqué, on le sait, donc on multiplie les recherches »

Le colonel Philippe Briols, directeur adjoint du SDIS de Haute-Savoie, était notre invité cinq jours après l’incendie qui a fait un mort et touché 12 logements dans un immeuble de la vieille ville d’Annecy mercredi dernier. Plus de 70 personnes ont été touchées.

Cinq jours après l’incendie de la vieille ville d’Annecy, la vie reprend peu à peu. Le bilan est lourd : un mort et plus de 70 victimes. Les opérations de déblayage ne sont pas tout à fait terminées. L’heure est désormais à l’assurance, à l’expertise, mais aussi au conseil, pour que ce type de drame ne se reproduise plus. Les interventions des pompiers sont particulièrement délicates dans les centres anciens.

« La vieille ville est un terrain compliqué »

C’est ce que le colonel Philippe Briols, directeur adjoint du SDIS de Haute-Savoie, a confirmé sur Bleu Pays de Savoie : «la vieille ville est un terrain compliqué sur lequel agir car les chemins sont compliqués. L’aménagement des locaux est extrêmement compliqué. Les dispositions constructives de l’époque ne sont pas tout à fait celles d’aujourd’hui. Cela signifie donc des escaliers en bois, des chemins étroits, des appartements imbriqués les uns sur les autres. Tellement compliqué pour les pompiers qui interviennent pour accéder aux sinistres”.

Face à la complexité des interventions dans les centres anciens, les pompiers multiplient les exercices et les reconnaissances : «Nous préparons d’abord une reconnaissance de secteur, une étude des implantations et la mise en œuvre de plans d’établissements classés. C’est à dire que nous avons répertorié les secteurs par bloc. Dans chaque immeuble, on connaît les accès, les points d’eau, on sait par où il faut passer pour accéder à tel ou tel appartement. Nous avons déjà imaginé où nous positionnerions nos équipements de secours, notamment nos camions de pompiers et nos échelles aériennes. Et c’est la première étape de la prévention », explique le colonel Philippe Briols.

Conseils pour se préparer

Il y a aussi « régulièrement, des visites de secteur par les pompiers locaux. Et des exercices aussi. Cette année par exemple, trois exercices ont eu lieu dans le centre ancien d’Annecy pour pouvoir se former et travailler ensemble avec les autres services, la mairie, la police pour pouvoir imaginer la catastrophe, y faire face et voir ce qu’il faut faire. être fait, un peu à l’image de ce qui a été fait et mis en œuvre concrètement la semaine dernière.

Le colonel Briols nous a donné des conseils pour être le plus préparé possible : «Vous devez bien sûr être équipé détecteurs de fumée autonomes, supprimez tout ce qui risque de brûler et de propager le sinistre. Et surtout accès libre, ne rien ranger dans les couloirs, ne rien ranger dans les parties communes. Enfin, on l’oublie souvent, mais il est très important en cas d’incendie de bien fermer les portes.« .

France

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV En route vers 0,012$ ?
NEXT Première “nouvelle rassurante” pour Noah Fadiga, effondré en plein match