En signant un barrage absolument parfait, juchée sur sa petite bombe noire Fini l’Amour, la Française Marie Pellegrin a remporté le Grand Prix Défenseur du CSI 2* d’Equita Lyon (36,08”). Le duo a battu Tony Hanquinquant avec Lacomonique (36,46”) et Mélanie Cloarec avec Fais Toi Belle de Seigneur Pleville (36,66”). Une victoire au goût particulier pour celui situé non loin de Lyon.
Grâce à un barrage ultra-rapide avec Fini l’Amour, vous venez de remporter le Grand Prix du Défenseur ici à Lyon. Sur quatorze couples qualifiés, neuf étaient déjà sans faute avant votre entrée en piste. Aviez-vous un plan en tête ?
Évidemment, je voulais essayer de gagner (rires). 100% des gagnants ont tenté leur chance (rires). J’ai un cheval exceptionnel, très rapide, avec qui je m’entends très bien. Comme je le dis à mes élèves, au barrage le plan c’est qu’il n’y a pas de plan (rires). Mon coach Pascal Lévy a dû partir pour prendre son avion. Il m’a envoyé des messages avant le barrage pour me dire « la vitesse supérieure, mais ne vous laissez pas emporter ». Il me connaît car avec Fini, qui est comme un petit poney, je peux faire mon junior, mon poney rider, en mettant le paquet. Je peux parfois craquer un peu et partir trop vite (rires).
Vous semblez très ému après cette victoire ?
Oui, c’est très émouvant. Et doublement avec la vente de Deuxcatsix d’Eglefin et l’attachement que j’ai pour ce cheval noir que j’adore. Il s’aime beaucoup. Il sait qu’il est beau, qu’il est bon, il aime qu’on le dise et qu’on le regarde. C’était ma dernière compétition de l’année donc j’avais hâte de gagner à domicile. D’autant que je n’ai pas gagné de Grand Prix depuis longtemps.
Quelle est l’histoire de No More Love ?
Je l’ai trouvé il y a deux ans lorsque j’ai été blessé par un ravisseur. J’étais à pied au Grand National de Villers-Vicomte, j’ai regardé Floc sauter avec Benoit Cernin dans le paddock. En chemin je croise ce petit cheval noir avec le cavalier de Nicolas Pailllot que je ne connaissais pas. Il tourne la tête vers moi, vient me voir et j’ai eu un coup de foudre. Je me suis retourné, je l’ai regardé galoper et sauter celui-là et je me suis dit wow je veux ça (rires). J’ai levé la tête pour voir qui le regardait et j’ai vu Nicolas Paillot, que je connais très bien. Je lui ai demandé si c’était son cheval. Il a dit oui alors j’ai attrapé sa manche, nous avons parlé et nous nous sommes félicités. Il avait 7 ans. Elle a été vendue aux Etats-Unis à un cavalier amateur. C’est un cheval qui a deux fois plus de qualité et d’intelligence et deux fois l’Arc de Triomphe dans le journal donc il vaut mieux qu’il soit ami avec vous, qu’il vous aime. Il a un peu de caractère, il sait ce qu’il veut, il ne cède pas donc il faut l’avoir à ses côtés. Il fallait que Nicolas le récupère et cette compétition à Villers-Vicomte était la première compétition un peu plus haut de gamme qu’il participait après avoir été remis sur 125 épreuves non loin de chez lui.
Alors c’est un peu le hasard que vous vous retrouviez dans la même compétition que lui ?
Normalement, je n’achète que des jeunes chevaux, pas des 7 ans. Mais je remarque qu’à chaque fois que je ne cherche pas vraiment les chevaux, ils viennent un peu vers moi. Il y a toujours une petite histoire de destin et de rencontre. J’achète très peu de chevaux mais je les achète au premier regard donc c’est très subjectif (rires).
Résultats complets ICI
Compétition équestreJumping