Quelques minutes après la condamnation de Donald Trump jeudi à New York, le site de campagne du républicain a commencé à rediriger les internautes vers une page de collecte de fonds sur laquelle il se targue d’être un « prisonnier politique ».
“Je viens d’être condamné lors d’un procès politique truqué qui s’apparente à une chasse aux sorcières : je n’ai rien fait de mal”, » clame l’ex-président.
“Ils ont perquisitionné ma maison, m’ont arrêté, ont pris ma photo, et maintenant ils viennent de me condamner”, ajoute son message.
La page de collecte de fonds n’était cependant plus fonctionnelle au bout de quelques minutes seulement, suite à un afflux potentiellement massif de partisans de Donald Trump sur la plateforme de dons WinRed.
« Le peuple américain est très lucide face au simulacre de procès intenté par cet escroc Joe Biden. Tant d’Américains se sont sentis touchés et ont voulu faire un don à la campagne du président Trump que le site WinRed a été fermé. L’équipe de campagne de Donald Trump a déclaré sur X.
Le site est resté indisponible pendant près d’une heure.
Ce verdict fait de Donald Trump le premier ancien président américain à être condamné pénalement, mais ne l’empêche pas de faire campagne ni potentiellement d’être élu le 5 novembre. Il devrait recevoir sa sentence avant cette date, le 11 juillet.
Son rival démocrate Joe Biden, qui hésitait à évoquer le procès à New York, a également cherché à profiter de la condamnation du milliardaire pour lever des fonds.
« Il n’y a qu’un seul moyen d’éloigner Donald Trump du Bureau ovale : par les urnes »a lancé l’équipe de campagne du président sortant sur X, peu après le verdict. « Faites un don à notre campagne aujourd’hui »ajoute la publication.
Donald Trump décrit régulièrement ses déboires judiciaires comme une bataille contre les forces du mal que sont « l’État profond » – une entité nébuleuse qui selon les adeptes des théories du complot agit dans les coulisses du gouvernement – et de l’administration Biden.
Le Républicain aime se présenter en martyr de la cause, prêt à sacrifier sa liberté pour le bien de ses partisans.
En avril, il avait fait le lien entre sa situation et celle de Nelson Mandela, le militant sud-africain anti-apartheid resté 27 ans en prison. Le milliardaire avait peu avant poussé la comparaison avec Jésus-Christ.
L’équipe de campagne de Joe Biden avait alors déclaré : « Pouvez-vous imaginer être si égocentrique au point de vous comparer à Jésus-Christ et à Nelson Mandela en l’espace de moins d’une semaine ?
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