« Saint-Julien est une petite commune normalement épargnée par ce type de violences. » Le maire Gaël Le Noane est partagé entre le désarroi et la colère, au lendemain des incendies qui ont troublé la commune, dans la nuit du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre, comme l’ont repéré nos confrères de Ouest France.
Trois voitures complètement détruites
Vers 3h40, un premier incendie s’est déclaré dans une voiture garée sur le parking du lotissement situé rue des Alouettes, à proximité du cimetière. « Le député qui habite à proximité a été alerté par le bruit d’une explosion. Certainement celui des pneus qui ont éclaté avec la chaleur, rappelle l’édile. Le feu s’est ensuite propagé au véhicule garé à côté. Les pompiers du Perray, dépêchés sur place, parviennent à éteindre les flammes mais les deux voitures sont entièrement détruites. Les propriétaires, étudiants, ont depuis porté plainte.
C’est en route vers les lieux de l’incident que les gendarmes de Quintin ont aperçu un troisième véhicule en proie aux flammes, à un kilomètre de là, rue Saint-Gilles. Prévenus, les pompiers sont intervenus mais la voiture a été la proie des flammes. Le propriétaire doit déposer une plainte dans la journée.
Un endroit incendié avant l’été
La police a ouvert une enquête pour déterminer l’origine des incendies. Ce n’est pas la première fois que la ville aux 2 000 âmes est le théâtre de tels événements. Déjà, rappelle le maire, « un bâtiment avait pris feu à proximité du cimetière avant l’été. » Un garage de 40 m² où la mairie stocke le matériel communal. Les flammes ont ravagé la toiture, qui n’a pas été réparée depuis. Il est actuellement impossible de savoir si les affaires sont liées.
Une ambiance électrique l’après-midi
Par ailleurs, souligne le maire, qui réfléchit à la piste criminelle, le 31 octobre dans la journée, à la faveur d’Halloween, une ambiance électrique régnait dans la commune de Saint-Julien. « Au stade de football, il y a eu du désordre dans l’après-midi : des jeunes en ont agacé d’autres avec des pétards », raconte l’édile. La famille de l’une des victimes, précédemment menacée par l’un des jeunes avec un couteau cet été, a également porté plainte vendredi.
La soirée s’est poursuivie sur le même ton. « Entre 20 heures et 22 heures environ, le groupe de jeunes circulait dans la commune, cagoules noires sur le visage, et lançait des pétards sur les piétons et les voitures », explique le maire.
Vendredi matin, sur les réseaux sociaux, l’élu a « demandé solennellement aux citoyens ayant des informations sur ce qui a pu se passer » d’appeler la gendarmerie de Quintin « afin de faire avancer l’enquête. » « Cette fois, les dégâts n’ont été que matériels, mais nous ne sommes pas à l’abri d’un drame plus grave la prochaine fois », craint Gaël Le Noane. « Cela doit cesser immédiatement. »
France