Patrick Laugier, éleveur de taureaux, menacé de devoir quitter ses terres et ses animaux

Patrick Laugier, éleveur de taureaux, menacé de devoir quitter ses terres et ses animaux
Patrick Laugier, éleveur de taureaux, menacé de devoir quitter ses terres et ses animaux

Patrick Laugier élève des taureaux de combat près d’Avignon, en Camargue. En 2020, le Conseil du littoral a classé la zone comme réserve naturelle et a engagé une procédure d’expropriation sans lui verser d’indemnisation. Désespéré, l’éleveur appelle à l’aide.

Patrick Laugier est à bout de nerfs. Agé de 67 ans, cet éleveur de taureaux de combat risque de devoir abandonner ses terres, et peut-être ses animaux. Son domaine, situé au Mas de l’Ile, près d’Avignon en Camargue, a été classé réserve naturelle par le Conservatoire du Littoral. Le 17 avril, Patrick Laugier a reçu un jugement : il peut bénéficier d’une nouvelle expertise. “Ce qui exclut l’indemnisation des pertes d’exploitation et le coût de la réinstallation», a déclaré son avocat à La Provence. Ce lundi 17 mai, l’éleveur a lancé un appel à l’aide.

Patrick est propriétaire du terrain depuis 2017. »Ils veulent que je parte ? Pas de problème, je pars. Mais me jeter comme un gâchis est interdit», affirme-t-il avec fureur. Un arrangement de 900 000 euros avait été proposé pour indemniser l’éleveur. Mais finalement, aucune trace écrite, aucun contrat n’a été explicitement mis en place. Ce retournement de situation est vécu par Patrick comme une injustice. Le sexagénaire occupe les lieux depuis trente ans : «Quand je suis arrivé ici, c’était un désastre. J’en ai fait une oasis de rêve», se félicite-t-il.

Nous, agriculteurs, éleveurs, sommes nés sur la terre. Il n’y a pas de meilleurs écologistes que nous.

Patrick Laugier, éleveur

à France 3 Provence-Alpes

Au tribunal, les demandes de Patrick ont ​​été rejetées. Conséquence : s’il part, il devra tuer une partie de sa ganaderia. « Je ne les tuerai pas. Il faudra qu’ils me tuent d’abord, mais je ne tuerai pas mes animaux », promet l’éleveur.

Père de deux filles, Patrick souffre de la maladie de Charcot. Il peut compter sur l’aide de ses enfants et de ses amis pour s’occuper de sa ferme. Jacques, son ami d’enfance, est révolté : «En élevage, nous travaillons sans arrêt. Il faut prendre soin des animaux tous les jours. Il n’y a pas de jours fériés, pas de dimanches.

Face à cette injonction, Patrick Laugier a fait appel. Jusqu’à ce que la décision du tribunal soit rendue, “Ils ne peuvent rien faire», atteste-t-il. “Ils attendent que je meure de la maladie», suggère l’éleveur.

Si nécessaire, je ferais une grève de la faim. Quitte à mourir sur la place publique. Je ne me laisserai pas être», menace Patrick Laugier. L’éleveur pourra compter sur le soutien de ses amis pour reprendre l’élevage, car «c’est un combat pour tous les agriculteurs», raconte son ami Jacques.

Sollicité, leLe Conservatoire du Littoral n’a pas souhaité faire de commentaire pour le moment. Sans que la situation ne change, Patrick Laugier compte saisir la Cour de cassation et entamer une grève de la faim.

 
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