Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a annoncé lundi lors d’une conférence de presse que le prix du pain, denrée essentielle pour les Egyptiens, ferait l’objet d’une révision mais continuerait de bénéficier d’un soutien gouvernemental important. Cette déclaration intervient dans un contexte de pression économique croissante et de réformes nécessaires pour alléger le fardeau financier de l’État.
Le pain, aliment de base pour la majorité des Égyptiens et produit fortement subventionné, est au cœur des préoccupations du gouvernement qui cherche à équilibrer le soutien à la population et la santé financière de l’État.
L’Égypte, l’un des plus grands importateurs de blé au monde, doit jongler entre les demandes de sa population et les pressions économiques internationales.
Réformes économiques et ajustements des prix des carburants
Outre les ajustements sur le pain, le Premier ministre a évoqué la révision des prix des carburants. L’objectif est de les rapprocher progressivement des prix internationaux d’ici fin 2025, tout en maintenant un niveau de subvention.
Ces mesures font partie d’une stratégie plus large visant à réduire les dépenses publiques et à répondre aux conditions des partenaires financiers internationaux, comme le Fonds monétaire international.
Paiement des arriérés et soutien aux entreprises étrangères
Le gouvernement égyptien commencera la semaine prochaine à régler entre 20 et 25 % des arriérés dus aux entreprises étrangères du secteur de l’énergie.
Ces dettes se sont accumulées à la suite d’une pénurie prolongée de devises étrangères, une situation qui s’est récemment améliorée grâce à une importante opération d’investissement avec les Émirats arabes unis, une dévaluation de la monnaie locale et un renforcement du programme existant avec le FMI.
