Frappes meurtrières à Gaza, feu vert israélien aux négociations pour la libération des otages – 23/05/2024 à 21h52

Frappes meurtrières à Gaza, feu vert israélien aux négociations pour la libération des otages – 23/05/2024 à 21h52
Frappes meurtrières à Gaza, feu vert israélien aux négociations pour la libération des otages – 23/05/2024 à 21h52

Un jeune Palestinien se tient sur les décombres d’une maison détruite à Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 23 mai 2024 (AFP / Bashar TALEB)

Vingt-six personnes, dont 15 enfants, sont mortes jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, selon la Défense civile, peu après qu’Israël ait donné son feu vert à la reprise des négociations pour la libération des otages détenus dans le territoire. Palestinien.

L’annonce de la reprise des pourparlers intervient après la diffusion d’une vidéo montrant l’enlèvement de soldats israéliens par des combattants du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, lors de son attaque inédite en Israël, à l’origine de la guerre.

Sur le terrain, les frappes aériennes et les tirs d’artillerie se poursuivent dans la bande de Gaza, selon des journalistes de l’AFP, des médecins et des témoins.

Une Palestinienne pleure après avoir identifié ses proches à l’hôpital Al-Aqsa, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 23 mai 2024 (AFP / Bashar TALEB)

La Défense civile de la ville de Gaza (nord) a indiqué que deux frappes aériennes ont tué 26 personnes, dont 15 enfants. Seize d’entre eux ont été tués dans une frappe qui a touché leur domicile, les dix autres dans l’attentat à la bombe contre une mosquée et une école.

En 24 heures, au moins 91 décès supplémentaires ont été enregistrés dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L’armée israélienne n’a pas immédiatement répondu aux sollicitations de l’AFP.

– “Aucune distinction” –

De violents combats de rue ont également opposé la branche armée du Hamas et du mouvement palestinien du Jihad islamique aux forces israéliennes à Jabalia (nord).

“Nous n’entendons que le bruit des explosions et des coups de feu dans le camp du même nom”, a déclaré à l’AFP le déplacé palestinien Mahmoud al-Charif, 31 ans.

Une femme éclaire un patient après une panne de courant partielle à l’hôpital Al-Aqsa, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 23 mai 2024 (AFP / Bashar TALEB)

Un haut commandant du Hamas dans la bande de Gaza, Diaa al-Din al-Sharafa, a été tué jeudi matin dans une frappe aérienne israélienne au centre du territoire, a indiqué le ministère de l’Intérieur du Hamas.

“Il y a des blessés, des gens dont les jambes ont été arrachées (…) Ils ne font aucune distinction entre citoyens ou quoi que ce soit d’autre”, a déploré Riyad Rajab à Deir al-Balah (centre) après l’effondrement d’un immeuble.

Les affrontements ont également fait rage à Rafah (sud), où l’armée israélienne a lancé le 7 mai des opérations terrestres avec pour objectif affiché d’anéantir les derniers bataillons du Hamas et de secourir les otages, ignorant les avertissements. gardes internationaux sur le sort des civils. Conséquence : 800 000 personnes ont fui Rafah selon l’ONU.

“Nous ne procédons pas à une (incursion) retentissante sur Rafah, nous opérons avec prudence et précision”, a déclaré jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.

– “Précision” –

Les familles de cinq femmes soldats retenues en otage à Gaza ont autorisé mercredi la diffusion d’images, extraites d’une vidéo filmée par les commandos du Hamas, dans lesquelles certaines de ces jeunes femmes apparaissent avec des visages ensanglantés.

Un homme brandit le portrait du nourrisson Kfir Bibas, détenu dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, lors d’un rassemblement appelant à la libération des otages à Jérusalem, le 22 mai 2024 (AFP / AHMAD GHARABLI)

Ces images vont “renforcer ma détermination à lutter de toutes mes forces jusqu’à l’élimination du Hamas”, a réagi le Premier ministre Benjamin Netanyahu sur Telegram, avant de convoquer son cabinet de guerre mercredi soir.

Il a « donné instruction à l’équipe de négociateurs de revenir à la table des négociations pour obtenir le retour des otages », selon un haut responsable gouvernemental.

Citant une « Source haut placée », le média égyptien Al-Qahera News a toutefois indiqué jeudi que « la position israélienne n’était toujours pas propice (…) à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et à la libération des otages.

Début mai, des négociations indirectes entre le Hamas et Israël, via le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis, n’ont pas abouti à un accord de trêve à Gaza associé à la libération des otages et des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

– L’acheminement de l’aide entravé –

Une Palestinienne inspecte les dégâts dans sa maison le 23 mai 2024 après une frappe israélienne à Nusseirat, au centre de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas (AFP / Bashar TALEB)

L’attaque du 7 octobre, perpétrée par le Hamas depuis la bande de Gaza, a fait plus de 1.170 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes prises en otages le 7 octobre, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 morts, selon l’armée.

En réponse à cette attaque, l’armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l’Union européenne et les États-Unis notamment, a pris le pouvoir en 2007.

Des Palestiniens déplacés font la queue pour obtenir de l’eau dans un camp à l’ouest de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 21 mai 2024 (AFP/-)

Au moins 35 800 Palestiniens, principalement des civils, sont morts dans cette offensive, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Plus de sept mois de guerre ont également provoqué une crise humanitaire majeure à Gaza, aggravée par le ruissellement de l’aide.

Depuis le déploiement de l’armée israélienne du côté palestinien du poste frontière de Rafah, Israéliens et Egyptiens se reprochent mutuellement la paralysie de ce passage essentiel à la logistique humanitaire.

Cartogramme des pays membres des Nations Unies reconnaissant l’État de Palestine, au 22 mai 2024 (AFP / Valentin RAKOVSKY)

Dans ce contexte, le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré jeudi que les autorités israéliennes avaient récemment donné la priorité aux marchandises du secteur commercial privé au détriment de l’aide humanitaire. au principal point de passage entre Israël et la bande de Gaza, Kerem Shalom (sud).

Sur le plan diplomatique, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision de reconnaître un Etat palestinien, suscitant l’ire d’Israël. C’est « une récompense pour le terrorisme », a immédiatement dénoncé Benjamin Netanyahu.

Jeudi, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Jacob Blitstein, a prévenu après une réunion avec les ambassadeurs de ces pays que leur décision aurait de « graves conséquences », et qu’elle rendrait « plus difficile la promotion d’un accord ». pour la libération des otages.

Sur un autre plan, le mouvement islamiste Hezbollah a annoncé jeudi la mort d’un de ses membres au sud du Liban dans une frappe israélienne qui a également blessé trois écoliers.

“Nous avons des plans détaillés, importants, voire surprenants” pour ce front nord, où le Hezbollah, allié du Hamas, et l’armée israélienne s’affrontent depuis des mois, a déclaré M. Netanyahu.

 
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