Emmanuel Macron a entamé jeudi matin sa visite éclair en Nouvelle-Calédonie, espérant un retour “au plus vite” à “la paix, le calme, la sécurité”, mais aussi au “dialogue” après une semaine d’émeutes qui ont laissé l’archipel profondément meurtri et dans une impasse politique.
Le retrait du texte demandé par les Kanak
BFM » a demandé François Kare, membre du mouvement de jeunesse kanak en France. Pour lui, les conditions du dialogue ne sont pas “pas unis” . Pour lui, il faut un accord mondial. « La position des indépendantistes est le retrait du texte sur la loi de dégel électoral » il insiste.
Emmanuel Macron a rencontré les indépendantistes
Emmanuel Macron a rencontré toutes les composantes des partis indépendantistes de Nouvelle-Calédonie venues jeudi à la réunion organisée par le président français pour tenter de renouer le dialogue dans l’archipel, selon la liste de la délégation distribuée par l’Elysée.
Le chef de l’Etat a d’abord rencontré l’aile modérée des militants non indépendantistes. Il a réaffirmé son objectif à sa descente de l’avion à l’aéroport de Nouméa : un retour “au plus vite (…) vers la paix, le calme, la sécurité” et une reprise du « dialogue ».
L’état d’urgence sera-t-il prolongé ?
Emmanuel Macron s’est dit plutôt défavorable à une prolongation de l’état d’urgence actuellement en vigueur en Nouvelle-Calédonie. “Je pense pour ma part que cet état d’urgence ne doit pas être prolongé”, « parce que je crois profondément que le dialogue est nécessaire » , a-t-il déclaré, rapporte BFM. En revanche, le Président a prévenu qu’il ne serait pas levé « que si chacun sous sa responsabilité demande la levée des barrages, ce qui, à l’heure où je parle, n’est toujours pas le cas avec cette clarté » .
«Mouvement insurrectionnel absolument inédit»
Emmanuel Macron a évoqué jeudi un « mouvement insurrectionnel absolument inédit » qui secoue la Nouvelle-Calédonie depuis la mi-mai.
« Personne ne l’avait vu venir avec ce niveau d’organisation et de violence. » a ajouté le chef de l’Etat en visite dans un commissariat du centre de Nouméa, saluant le « sang-froid » et le « professionnalisme » des policiers et gendarmes déployés sur le terrain. “On ira jusqu’au bout, les jours et les semaines à venir seront encore difficiles” il ajouta.
Le programme du président
« Mon désir (..) est d’être aux côtés de la population pour qu’au plus vite, il y ait un retour à la paix, au calme, à la sécurité. C’est la priorité absolue » a déclaré le chef de l’Etat dès sa descente de l’avion à l’aéroport de Nouméa.
Alors que depuis le début des émeutes dans l’archipel français du Pacifique, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes mobiles, a-t-il observé. une minute de silence comme préambule à un réunion d’une durée supérieure à trois heures et demie avec les élus et les acteurs économiques poursuivis par un déjeuner informel.