En Algérie, la révolte des étudiants en médecine prend de l’ampleur

En Algérie, la révolte des étudiants en médecine prend de l’ampleur
En Algérie, la révolte des étudiants en médecine prend de l’ampleur

« Le médecin est négligé, le patient est en danger. » Cette semaine, les étudiants de la Faculté de Médecine d’Alger ont une nouvelle fois fait entendre leur voix. Réunis dans l’enceinte de l’immense campus flambant neuf situé au quartier Ben Aknoun, les futurs médecins, pharmaciens et dentistes ont exprimé pour la septième journée consécutive leur colère face à des autorités qui cherchent à se montrer.

«Nous ne reprendrons les cours que lorsque nos demandes seront pleinement satisfaites.», promises Inès (le prénom a été modifié). Au cours de sa septième année de médecine, elle participe à sa première grève. Au cours de ses longues études, cette jeune fille originaire d’une ville du centre du pays, aux cheveux blancs bouclés, dit avoir rencontré une cascade de problèmes : une formation pratique insuffisante, une surcharge des facultés et, depuis quelque temps, une plus grande ouverture du secteur de la médecine. , autrefois réservé à la crème des bacheliers. Comme beaucoup de ses camarades, elle craint de se retrouver au chômage et surtout sans diplôme sanctionné.

“Limiter les départs à l’étranger”

En grève dans plusieurs facultés du pays, les étudiants en médecine dénoncent les retards enregistrés dans l’authentification des diplômes de nouveaux docteurs. Une mesure prise par le gouvernement dans le but de freiner la fuite des médecins algériens à l’étranger, notamment en .

Une « sanction » assumée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : Kamel Baddari a indiqué au début de l’été, à l’Assemblée nationale, que cette « mesure provisoire » visant, dans “en attendant de trouver une solution”, a « limiter les départs à l’étranger » médecins. Selon les estimations, au moins 2 000 étudiants algériens partent chaque année à l’étranger, principalement pour des raisons salariales.

Car malgré les efforts du gouvernement pour augmenter les rémunérations d’une catégorie qualifiée par le président Tebboune de“Armée blanche”les médecins généralistes du secteur public démarrent leur carrière autour de 400 € net par mois. Un salaire faible par rapport à celui des pays voisins. À cela s’ajoute le nombre jugé insuffisant de postes de résidents ouverts chaque année.

Pour tenter de calmer les grévistes, le ministre de l’Enseignement supérieur a reçu le 19 octobre des représentants étudiants. Mais outre des primes immédiates pour les stagiaires, il s’est contenté de mettre en place des commissions d’étude, notamment sur la mise en place d’un numerus clausus dans les filières médicales. Concernant l’authentification des diplômes, il s’est donné jusqu’au 15 décembre pour « demandes d’études » réalisé en ligne. Promesses “insuffisant” pour Inès et ses camarades, qui réclament des « réponses concrètes ».

 
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