L’or physique diversifie et limite les coûts

L’or physique diversifie et limite les coûts
L’or physique diversifie et limite les coûts

L’or a gagné 6,6% par an en francs suisses depuis 2000. Le potentiel de rattrapage de l’argent est élevé. Tour d’horizon avec Christian Brenner, PDG de Philoro.

Les Suisses possèdent de l’or sous forme de pièces et de lingots d’or (hors bijoux) d’un poids total de 200 tonnes. Cela correspond à une valeur de 14,9 milliards de francs. Si une grande partie de ces avoirs est conservée au sein des banques, 20% des Suisses conservent leurs investissements, non assurés, chez eux, selon l’étude annuelle (« Edelmetall-Studie 2024 ») réalisée auprès du public sous la direction du professeur Sven Reinecke. de l’Université de Saint-Gall et du négociant en métaux précieux Philoro. La principale raison d’investir dans l’or : la stabilité et le gain à long terme de l’investissement.

65% des Suisses considèrent les métaux précieux comme une forme d’investissement raisonnable. Cet engouement s’est même accru en Suisse romande avec une part de 66,5% des sondés (3000 au total) contre 50,4% en 2022. L’immobilier reste cependant le type d’investissement privilégié en Suisse (avec une part de 47,6% des sondés). %), devant les comptes courants et d’épargne (34,2 %).

La part des métaux précieux arrive en troisième position avec 28,2% au total et 26,8% pour l’or. Ceux-ci devancent ainsi les fonds d’investissement (25,8%) et les actions (20,1%). Sans surprise, l’or supplante largement les autres métaux précieux : l’argent, le platine et le palladium.

“Nous considérons l’or comme un moyen de diversification dans un portefeuille d’actifs.”

Les motivations pour vendre des métaux précieux sont avant tout le profit et la nécessité. Un autre aspect de cette enquête est qu’une majorité des personnes interrogées s’attendent à une crise financière d’ici 1 à 5 ans. Allnews revient avec Christian Brenner, directeur général de Philoro Suisse, sur les métaux précieux.

Les métaux précieux semblent très populaires en Suisse…

Ils jouent un rôle important en Suisse, étant considérés comme une opportunité d’investissement raisonnable. Tout en véhiculant des caractéristiques de stabilité et de croissance en valeur, même s’ils ne sont pas dénués de volatilité. Nous constatons également que le conseil personnalisé dans une succursale stationnaire gagne en importance pour eux.

Personne ne peut estimer la valeur réelle de l’or. En acheter ne revient-il donc pas à spéculer pour un investisseur privé ?

Philoro n’incite évidemment pas les investisseurs à acheter uniquement de l’or ou d’autres métaux précieux ! Nous considérons l’or comme un moyen de diversification dans un portefeuille d’actifs. C’est une assurance protectrice qui a parfaitement joué son rôle ces 25 dernières années. En temps de crise, l’or constitue une valeur refuge.

L’or ne fournit aucun revenu courant, dividendes, coupons ou loyer, et ne contribue pas à la productivité. Cet argument tient-il ?

C’est une antienne. Entre 2000 et 2020, le prix de l’or a augmenté de 400 %. En particulier, de 2000 à 2024, l’or a offert un taux de rendement annuel moyen de 6,6% en francs suisses et de 9,4% en dollars. En vérité, l’or et les autres classes d’actifs s’avèrent complémentaires.

« Les banques centrales achètent de l’or dans des proportions historiques. »

Le consensus sur l’or reste positif, non ?

Les banques centrales achètent de l’or dans des proportions historiques. Des banques comme Bank of America envisagent un prix possible de 4 000 dollars l’once. Le gestionnaire de fortune Incrementum, également éditeur du rapport sur l’or le plus lu au monde « In Gold We Trust-Report », table même sur 4 800 dollars l’once. Nous n’avons pas de boule de cristal, mais c’est un objectif tout à fait réalisable.

N’est-il pas préférable d’acquérir des ETF sur les métaux précieux plutôt que sur l’or ou l’argent physiques ?

Contrairement aux ETF, la détention physique ne comporte pas de risque de contrepartie. Lorsque vous achetez des ETF sur l’or par exemple, vous ne possédez pas vraiment d’or. À cela s’ajoutent des frais de gestion et des frais de garde, lorsqu’il s’agit d’ETF, que vous ne payez pas avec de l’or physique.

Le bitcoin est-il un véritable concurrent de l’or ?

Cette cryptomonnaie n’a pas apporté une protection comparable à celle de l’or, notamment en 2020 lorsqu’a éclaté la crise liée à la pandémie de Covid-19. De plus, vous ne pouvez pas détenir physiquement une crypto-monnaie contrairement à l’or. Cet aspect n’est cependant pas négligeable.

Le rapport entre l’or et l’argent reste très élevé, aux alentours de 1/80. L’argent a-t-il encore un grand potentiel de rattrapage ?

Sans doute, si l’on considère un ratio « naturel » de 1/15 ; un prix proche de 50 dollars l’once d’argent peut être atteint comme lors de la crise de la dette dans la zone euro en 2010.

Vaut-il la peine d’investir dans des sociétés minières aurifères ?

Nous rejoignons ici la classe d’actifs actions, avec l’analyse commerciale. Il existe cependant de bonnes et de moins bonnes entreprises, notamment en matière de qualité de gestion, comme c’est le cas dans d’autres secteurs économiques.

 
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