Une personne soupçonnée d’un homicide lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie s’est rendue à la police, a annoncé vendredi le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc.
« Il y a eu des cas beaucoup plus graves, des cas d’assassinats. Ainsi, un auteur s’est rendu. Pour les autres, les recherches sont lancées», a-t-il déclaré lors d’un point presse à Nouméa.
Le Haut-Commissaire n’a fourni aucune précision supplémentaire, ni sur l’identité de cette personne, ni sur l’homicide concerné.
Près d’un millier de personnels de la sécurité intérieure, notamment des policiers et des gendarmes, sont arrivés au Caillou dans la nuit de jeudi à vendredi, s’ajoutant aux 1 700 policiers déjà sur place.
Ces renforcements doivent permettre de « reconquérir toutes les zones de l’agglomération » [de Nouméa] que nous avons perdu et qu’il nous appartient de nous rétablir au plus vite », a déclaré Louis Le Franc.
Le représentant de l’Etat a évoqué « trois zones », des quartiers défavorisés du Grand Nouméa peuplés majoritairement d’indigènes.
Le contrôle de plusieurs quartiers de Nouvelle-Calédonie “n’est plus assuré”, a reconnu vendredi le représentant de l’Etat dans ce territoire français du Pacifique Sud, espérant que des renforts permettront de “reconquérir” ces zones après quatre nuits de tensions.
“Des renforts vont arriver (…) pour contrôler les zones qui nous ont échappé ces derniers jours, dont le contrôle n’est plus assuré”, a déclaré à - à Nouméa le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc.
L’état d’urgence décrété en Nouvelle-Calédonie a permis “de revenir à une situation plus calme et apaisée dans le grand Nouméa”, ont indiqué vendredi matin (heure calédonienne) les services de l’Etat de ce territoire français du Pacifique Sud. “L’état d’urgence a permis, pour la première fois depuis lundi, de retrouver une situation plus calme et apaisée dans le grand Nouméa, malgré les incendies d’une école et de deux commerces”, écrit le Haut-commissariat de la République dans un communiqué. communiqué de presse. Au total, cinq personnes dont deux gendarmes sont mortes depuis le début des émeutes du Caillou, sur fond de révolte contre une réforme électorale controversée.
La visioconférence qu’Emmanuel Macron avait proposée jeudi aux élus calédoniens n’a pu se tenir, les « différents acteurs ne souhaitant pas dialoguer entre eux pour le moment », a annoncé l’Elysée. “La situation sur place rend les choses difficiles”, a également noté la présidence. En conséquence, le chef de l’Etat discutera “directement avec les élus”, séparément, a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.
Jeudi soir, l’Elysée a indiqué que ces discussions devraient avoir lieu ce vendredi. La visioconférence devait initialement se tenir à l’issue d’une nouvelle réunion de crise qui s’est déroulée à l’Elysée à partir de 11 heures.
Dont deux policiers. L’un des deux a été victime d’une « fusillade accidentelle » par un collègue jeudi.
L’archipel est en proie à des émeutes depuis lundi en raison d’une réforme constitutionnelle réformant le corps électoral des élections provinciales de l’archipel. Cette réforme a mis le feu aux poudres, déclenchant une vague de manifestations. Un couvre-feu est en vigueur depuis lundi soir. L’état d’urgence a été déclaré mercredi.
