Selon les services de renseignement sud-coréens, la Corée du Nord a décidé d’envoyer jusqu’à 12 000 soldats pour aider son allié russe et 1 500 d’entre eux se trouvent déjà en Russie.
L’Alliance atlantique met en garde Moscou et Pyongyang. Ce lundi 21 octobre, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a estimé que déployer des soldats nord-coréens pour combattre sur le front ukrainien aux côtés des forces russes constituerait une « escalade significative ».
“J’ai parlé avec le président sud-coréen (Yoon Suk Yeol) du partenariat étroit entre l’OTAN et Séoul, de la coopération industrielle de défense et de la sécurité interconnectée entre l’Euro-Atlantique et l’Indo-Pacifique”, a déclaré le chef de l’Alliance.
“La Corée du Nord envoyant des troupes pour combattre la Russie en Ukraine marquerait une escalade significative”, a-t-il ajouté.
Selon les services de renseignement sud-coréens, la Corée du Nord a décidé d’envoyer jusqu’à 12 000 soldats pour aider la Russie. Environ 1.500 soldats des forces spéciales nord-coréennes sont déjà en Russie pour s’acclimater et devraient bientôt se rendre au front, selon la même Source.
La Corée du Nord accusée d’avoir envoyé des armes à la Russie
Interrogé vendredi sur ce point, Mark Rutte a indiqué que l’Alliance ne peut pas confirmer “à ce stade” le déploiement de troupes nord-coréennes en Russie. “Mais bien sûr, cela peut changer”, a-t-il ajouté.
Alors que les relations entre Pyongyang et Séoul se sont détériorées ces derniers mois, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, s’est rapprochée encore plus de la Russie, alliée du régime nord-coréen depuis sa création après la Seconde Guerre mondiale.
La Corée du Sud et les États-Unis affirment depuis longtemps que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un envoie en Russie des armes utilisées en Ukraine.
Kim Jong-Un, l’ami problématique de Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a effectué une rare visite à Pyongyang en juin, au cours de laquelle les deux pays ont signé un traité de défense mutuelle dont les détails n’ont pas été divulgués. Cela a alimenté les spéculations sur de nouveaux transferts d’armes, qui violeraient les sanctions de l’ONU contre la Russie et la Corée du Nord.
