Que faire en cas d’incendie qui menace de dégénérer ? Un exercice grandeur nature, réalisé en Dordogne

QQue faire face à un incendie qui menace de s’aggraver ? Si le changement climatique favorise les événements extrêmes, mieux vaut s’y préparer, afin que chacun sache quoi faire si un tel événement venait à se produire. C’est ce qui a été fait, samedi 19 octobre, à Eyraud-Crempse-Maurens, en Dordogne.


Un véhicule équipé d’un haut-parleur était chargé d’alerter la population.

Suzy Beylie-Labrousse

Cette commune a été le théâtre d’un exercice grandeur nature visant à tester le plan communal de protection (PCS), face à une situation de crise simulée mais très réaliste. Dans ce cas-ci, un incendie menace de s’étendre. Organisée avec la communauté de communes de l’Isle et Crempse du Périgord et la préfecture du département, elle a mobilisé pompiers, gendarmes, militaires et volontaires. Ainsi que des habitants, qui ont participé au jeu d’évacuation.

Les blessés et les disparus

Tout a commencé à 13h50, lorsque l’alerte a été donnée pour un feu de brousse dans le village de Saint-Jean-d’Eyraud. Face à des conditions climatiques exceptionnelles, le plan communal de protection est déclenché. Une cellule de crise est activée à la mairie de Maurens ; un poste rapproché est installé à Saint-Jean-d’Eyraud pour coordonner les secours ; un point de collecte des victimes est ouvert à l’école maternelle ainsi qu’un centre d’accueil à la salle des fêtes.


Les quatre joueurs fictivement blessés ont bien joué le match.

Suzy Beylie-Labrousse

A 14h06, l’alerte a été diffusée à la population par un véhicule équipé d’un haut-parleur et via l’application mobile PanneauPocket. Puis un deuxième passage du véhicule ordonne l’évacuation de la zone. Au total, 14 adultes et quatre enfants ont été évacués et quatre blessés (fictifs) ont été soignés.

Au total, 14 adultes et quatre enfants ont été évacués et quatre blessés (fictifs) ont été soignés.

A 15h19, les routes étaient fermées. Des bénévoles et des agents de la défense forestière contre les incendies (DFCI) sont mobilisés pour retrouver un groupe de randonneurs avec l’aide de la gendarmerie et l’appui d’un drone. Ils sont enfin localisés. L’exercice se termine à 17 heures, après avoir atteint tous ses objectifs opérationnels.

Débriefing jeudi

Les participants ont salué l’organisation de l’exercice. “La démarche est intéressante, on est content de jouer le jeu”, estime une habitante évacuée de son domicile. «Je trouve cet exercice très bien», confie la bibliothécaire, chargée de s’occuper des enfants évacués. S’il y avait un incendie comme celui-ci, les gens ne sauraient pas quoi faire sans cet incendie. »


Le premier magistrat et ses adjoints, dans une salle de la mairie, faisaient partie de la cellule de crise.

Suzy Beylie-Labrousse

“Ça s’est bien passé, chacun a bien joué son rôle sur le terrain”, analyse Alain Ollivier, maire d’Eyraud-Crempse-Maurens. Mais ce qui est difficile à comprendre, c’est la frontière entre la partie fictive et la partie réelle, car nous ne disposons pas de tous les services disponibles, comme dans une crise réelle. »

«Cet exercice nous permet de voir où nous avons des faiblesses et ce qu’il faut améliorer», précise Marie-Rose Veyssière, présidente de l’intercommunalité. C’est une expérience très positive. Un débriefing est prévu jeudi 24 octobre, au matin, pour faire le point sur cette opération. »

 
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