Jean-Pierre est encore sous le choc de la vision d’horreur qu’il a eue samedi midi. « Je voulais appeler Jean-Louis pour lui souhaiter son anniversaire. Il avait 77 ans. Et le téléphone sonna. Un de ses voisins m’a dit de venir tout de suite car il y avait un problème. Une fois arrivé, je ne l’ai pas vu tout de suite. Je ne préfère pas me plonger dans ce que j’ai vu. C’est terrible…” Cette vision est celle de son ami Jean-Louis Gaillet, retrouvé mort devant la porte de sa maison de Verberie (Oise).
Ce tranquille septuagénaire, habitant de la commune de 3.800 âmes, a été tué ce samedi peu avant midi par son voisin armé d’une tronçonneuse. L’homme habitait en face de son appartement de 30m2 rue René-Firmin. La maison est divisée en plusieurs appartements.
L’auteur présumé et la victime étaient voisins au premier étage. Lorsque les pompiers et les policiers sont arrivés sur place, l’individu, âgé de 30 ans, « était assis sur le trottoir, les mains levées. Il attendait avec un visage impassible», a déclaré un habitant de la rue.
Selon une Source proche de l’enquête, le suspect souffre de schizophrénie et suit un traitement. Les habitants du quartier ont eu peu de contacts avec lui mais gardent un souvenir amer de cet homme. «Je ne l’ai rencontré qu’une seule fois. Il restait souvent seul dans la voiture. Jean-Louis m’a dit qu’il avait commencé à chanter la Marseillaise un soir à 22h et ça le dérangeait. C’est un comportement étrange», se souvient Jean-Pierre.
« Il était arrivé récemment, il y a deux ou trois mois, alors que Jean-Louis y vivait depuis plus de 15 ans. Je l’ai toujours connu. Samedi matin, le voisin a été aperçu dans un bar voisin. Il a demandé des cigarettes, il avait l’air en colère. Parfois, il demandait de l’argent. Qui sait comment il payait le loyer, il n’avait pas l’air de travailler mais surtout il était bizarre”, témoigne, encore, un passant devant le domicile de la victime, protégé par du ruban adhésif de gendarmerie. « C’était étrange, ça dérangeait tout le monde. », atteste, encore, un voisin présent.
Il aurait répondu à « une impulsion »
En l’état de l’enquête, le mobile du meurtre n’est pas connu. L’homme, selon une Source, a répondu à “une impulsion” et “semble n’avoir aucun remords”. Il s’amuserait aussi. » Le trentenaire aurait sonné à la porte de Jean-Louis Gaillet, tronçonneuse électrique à la main et aurait commis l’inqualifiable.
L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de Senlis. Selon nos informations, le suspect a été interpellé pour « homicide volontaire ». Il a été conduit directement chez un psychiatre expérimenté pour savoir si son état est compatible avec une garde à vue. »
Sous le regard de sa fille et de son compagnon, voisins et amis, le corps de Jean-Louis Gaillet a été retiré de la maison funéraire peu avant 17 heures, tandis que la Identification Criminelle procédait à toutes les vérifications nécessaires au travail des enquêteurs. .
Majordome à la retraite, Jean-Louis Gaillet était bien connu à Verberie. Il avait été président du comité des fêtes et figurait sur la liste lors des dernières élections municipales. Michel Arnould, maire de la ville, souligne le caractère incompréhensible de ce meurtre. « C’est terrible et, vu l’arme utilisée, ça pose question », confie l’élu horrifié qui n’avait jamais rencontré l’auteur avant de voir les gendarmes encadrés ce samedi.
