Chômage partiel, aides financières, avenir institutionnel… Quel bilan le ministre de l’Outre-mer tire-t-il de sa visite ?

Chômage partiel, aides financières, avenir institutionnel… Quel bilan le ministre de l’Outre-mer tire-t-il de sa visite ?
Chômage partiel, aides financières, avenir institutionnel… Quel bilan le ministre de l’Outre-mer tire-t-il de sa visite ?

La visite au Médipôle, qui souffre d’un manque inquiétant de personnel, a clôturé samedi matin le programme médiatique du ministre de l’Outre-mer, François-Noël Buffet, qui part ce soir pour Paris, après quatre jours de voyage en Nouvelle-Zélande. Calédonie. Un territoire qui souffre actuellement d’une crise économique et sociale d’une ampleur sans précédent après les affrontements qui ont éclaté le 13 mai.

Ce séjour aura au moins permis au ministre, nommé fin septembre, de prendre plus concrètement conscience des grandes difficultés de la population et du monde économique et d’établir un premier contact avec les élus pour tenter de donner un nouvel élan à les discussions sur l’avenir institutionnel, et notamment sur la question brûlante de la composition du corps électoral, en vue des prochaines élections provinciales reportées à novembre 2025.

« Chacun a pu s’exprimer librement dans un climat de transparence »

Si François-Noël Buffet, qui a rencontré vendredi tous les groupes politiques au Congrès, ne l’a pas fait « révèlera publiquement » rien sur le contenu de ces échanges, assure-t-il « tout s’est très bien passé ». « Dans un climat de transparence, de vérité, chacun a pu s’exprimer librement de manière extrêmement courtoise, parfois même très amicale, et c’était un point très important. Je suis content de la façon dont les choses se sont déroulées.”glisse le ministre, sans en révéler plus, notamment sur un éventuel calendrier fixé pour ces discussions.

Auto, « L’urgence du moment est à la fois (restaurer) stabilité en termes de sécurité pour tous les Calédoniens et réintroduction de l’argent dans la structure économique pour stimuler l’emploi.

Sur le plan économique, où il était particulièrement attendu et pour lequel certains jugent les annonces dans ce secteur insuffisantes, François-Noël Buffet a défendu un engagement financier “extrêmement fort” par l’État pour les années 2024 et 2025, jusqu’à « Environ un peu plus d’un milliard d’euros» (soit plus de 120 milliards de francs Pacifique), sans apporter plus de précisions sur cette aide, si ce n’est que cette enveloppe est dédiée à “soutenir les communautés locales, réintroduire de l’argent et aider les entreprises”.

« Pas de communiqué toutes les trois minutes »

Pour mémoire, jeudi matin, lors de la conférence économique du PS2R (plan de sauvetage, de reconstruction et de refondation (S2R) soutenu par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, le ministre s’est montré évasif sur les futurs soutiens de l’Etat, esquivant les annonces chiffrées. Il a simplement rappelé que un prêt de 60 milliards de la Nouvelle-Calédonie à l’AFD serait garanti par l’État. Un prêt déjà inscrit dans la loi de finances 2025 et qui se résume à un remboursement des avances accordées par l’État en 2024.

En revanche, concernant le chômage partiel, François-Noël Buffet confirme qu’il prolongera ce dispositif exceptionnel de deux mois supplémentaires, soit jusqu’au 31 décembre (au lieu de fin octobre). Le patron des Outre-mer le promet enfin “Il existe de nombreuses autres fonctionnalités que je ne peux pas détailler ici.”

Un soutien qui ne sera cependant pas possible sans des progrès, en même temps, dans les discussions politiques. Un sujet sur lequel le ministre compte changer de méthode, mais aussi de style par rapport à ses prédécesseurs : “J’ai dit à plusieurs reprises que je ne ferai pas de déclarations à la presse ni de tweeter toutes les trois minutes sur ces sujets”, prévient François-Noël Buffet, pour qui la prochaine étape est de voir « comment on se remet autour de la table, comment on discute ensemble d’un projet pour la Nouvelle-Calédonie et comment, évidemment, le développement institutionnel est remis en cause. »

« Le moment est grave »

Un point essentiel sur lequel “Les choses sont claires entre nous”assure le ministre, selon qui la Nouvelle-Calédonie est actuellement occupée « un tournant ». « Soit on peut serrer les rangs, constituer un équipage solide et on va construire quelque chose, soit on ne le fera pas et Caledonia tombera très très bas et c’est surtout à éviter. Cela ne nous intéresse pas, tout le monde. quels qu’ils soient, ils se trouvent en grande difficulté, insiste François-Noël Buffet. Le moment est sérieux. Je ne suis pas pessimiste, mais nous devons nous mettre au travail. Il y a des gens de bonne volonté partout et nous allons essayer de faire en sorte que cette bonne volonté porte ses fruits pour avoir un grand projet pour la Nouvelle-Calédonie et surtout pour ses habitants, car finalement ce qui compte : que les Calédoniens soient heureux là où ils sont et puissent vivre là normalement sans difficulté. Je ne suis pas naïf, ce ne sera pas facile, mais je suis convaincu que c’est possible.

Pour ce faire, la mission de consultation et de dialogue, composée des présidents du Sénat, Gérard Larcher, et de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, devrait à son tour se rendre au Caillou avant la mi-novembre.

 
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