les sujets de tension entre Macron et Netanyahu se multiplient depuis début octobre

les sujets de tension entre Macron et Netanyahu se multiplient depuis début octobre
les sujets de tension entre Macron et Netanyahu se multiplient depuis début octobre

Di MF

Publié le 17 octobre 2024 à 14h00mis à jour sur 17 octobre 2024 à 15h15

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Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahu, le 24 octobre 2023. CHRISTOPHE ENA/AFP

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Résumer Les échanges entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahu s’intensifient depuis plusieurs jours. Et la liste des points de tension ne cesse de s’allonger : cessez-le-feu, vente d’armes à Israël, date de création de l’État hébreu, exposition Euronaval…

Les relations entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu n’étaient pas bonnes, mais désormais la situation est en feu. Le chef de l’Etat a suscité de nouvelles turbulences après les déclarations de mardi sur l’ONU et la date de la création d’Israël, qui ont donné lieu à un échange très musclé entre les deux dirigeants.

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« M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU »a lancé le chef de l’Etat lors du Conseil des ministres selon les propos rapportés par les participants, alors que l’on discutait de la guerre à Gaza et du Liban. Il faisait référence au vote de novembre 1947 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le projet de diviser la Palestine en un État juif et un État arabe. « Et ce n’est donc pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU »» a continué, au lendemain des attaques israéliennes contre la force des Nations Unies au Liban, la FINUL. Une sortie qui a également fait sensation dans le camp macroniste.

Impressionné, Benjamin Netanyahu a immédiatement répondu : « Rappel au président français : ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a créé l’État d’Israël, mais plutôt la victoire remportée dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup ont survécu à l’Holocauste – en détail le Régime de Vichy en »a-t-il déclaré dans un communiqué. Selon son cabinet, le Premier ministre israélien a immédiatement informé Emmanuel Macron lors d’un échange téléphonique “qui était contre un cessez-le-feu unilatéral, qui ne changerait pas la situation sécuritaire au Liban.”

Ce n’est pas la première fois que le ton monte entre les deux dirigeants. Emmanuel Macron, qui a appelé à un cessez-le-feu dans la guerre menée par Israël à Gaza suite à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, dénonce depuis régulièrement les bombardements israéliens visant des civils palestiniens. Ses relations avec Netanyahu se sont dégradées au fil des mois, une dégradation accentuée à la rentrée avec le début des opérations israéliennes contre le Hezbollah au Liban, marquées par des bombardements au cœur de la capitale Beyrouth.

“On ne s’entendait pas”

Fin septembre, lorsque les États-Unis et la France ont proposé un cessez-le-feu de 21 jours entre Israël et le Liban, c’était une douche froide : alors que Paris et Washington pensaient que Netanyahu, en route vers l’Assemblée générale de l’ONU à New York, était sur le qui-vive. Sur le point d’accepter, il a finalement prononcé un discours pro-guerre, avant de lancer une attaque à grande échelle sur Beyrouth puis des opérations terrestres dans le sud du Liban.

Le mal-être a définitivement pris le dessus le week-end du 5 octobre. Lors de la conférence de presse de clôture du 19e Sommet de la Francophonie à Paris, Emmanuel Macron a déclaré : « Je regrette que le Premier ministre Netanyahu ait fait un autre choix [que le cessez-le-feu proposé par Paris et Washington], a assumé cette responsabilité, notamment pour les opérations terrestres sur le sol libanais. ». Il a cependant assuré que la France était “en solidarité avec la sécurité d’Israël”, deux jours avant l’anniversaire des attentats du Hamas du 7 octobre.

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Le même jour, France-Inter diffuse une interview dans laquelle le chef de l’Etat en est convaincu. “Si nous demandons un cessez-le-feu, la cohérence signifie ne pas fournir d’armes de guerre.” Il a précisé que la France ne les avait pas fournis, rappelant que Paris les avait fournis. « a mobilisé ses moyens militaires » pour aider à intercepter les missiles tirés mardi dernier lors d’une attaque iranienne à grande échelle contre Israël.

« Aujourd’hui, la priorité est de revenir à une solution politique, d’arrêter de fournir des armes pour poursuivre les combats à Gaza. » il a ajouté. Agacé, il a déploré que les lignes ne bougent pas à Gaza malgré les efforts diplomatiques : « Je pense que nous ne serons pas écoutés. J’ai encore dit au Premier ministre [Benyamin] Netanyahu et moi pensons que c’est une erreur, également pour la sécurité d’Israël demain.”a-t-il souligné.

« L’heure est au cessez-le-feu »

“honte”le Premier ministre israélien a immédiatement répondu aux appels d’Emmanuel Macron et d’autres Occidentaux à un embargo sur les livraisons d’armes. « Alors qu’Israël combat les forces barbares dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël »dit-il.

Face à la perspective d’une crise, l’Elysée a publié dans la soirée un point assurant que la France « il est l’ami inébranlable d’Israël » et déplorant les mots “excessif” de Netanyahou. Lors d’un entretien téléphonique entre les deux dirigeants le lendemain, Emmanuel Macron a réitéré ses déclarations : “A la veille du premier anniversaire de l’offensive terroriste du Hamas contre Israël, il a exprimé la solidarité du peuple français avec le peuple israélien”a indiqué la présidence française. Emmanuel Macron l’a également dit « sa conviction que le moment d’un cessez-le-feu est venu ».

« Les amis d’Israël devraient le soutenir et ne pas imposer de restrictions qui ne feraient que renforcer l’axe du mal de l’Iran. »Netanyahu a rétorqué depuis son bureau, présentant l’offensive de son pays contre le Hezbollah comme « une opportunité de changer la réalité au Liban au profit de la stabilité, de la sécurité et de la paix dans toute la région ».

La France “ne tolérera pas” de nouveaux coups portés à la FINUL

Le chef de l’Etat a encore haussé le ton vendredi dernier, après une semaine marquée par les tirs israéliens contre la FINUL, la force de l’ONU au Liban. Il a jugé ” Assez inacceptable” qu’ils sont les forces de maintien de la paix des Nations Unies « délibérément ciblé par les forces armées israéliennes » au sud du Liban. « Nous le condamnons. Nous ne tolérons pas cela et ne tolérerons pas que cela se reproduise. »il a insisté. Il a répété qu’un « Le cessez-le-feu est essentiel à la fois à Gaza et au Liban »« tous deux pour nos otages” toujours détenu depuis un an par le mouvement islamique palestinien Hamas, “pour les populations civiles victimes des violences et pour éviter la contamination régionale en cours et qui menace la stabilité de toute la région et au-delà”.

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Après le dernier échange d’armes entre les deux dirigeants mardi, la trêve ne semble pas arriver : ce mercredi aussi Israël a accusé Emmanuel Macron de “honte” en France après la décision du gouvernement d’interdire aux entreprises israéliennes d’exposer leurs équipements au salon de la défense Euronaval début novembre, près de Paris.

« La décision de recommencer [après une annulation similaire en mai, NDLR] La discrimination contre l’industrie de défense israélienne en France aide les ennemis d’Israël dans la guerre. »a critiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant sur « a adopté et continue de mettre en œuvre une politique hostile envers » Israël, a déclaré le ministre israélien. Le moment de la pacification semble encore lointain.

 
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