Les députés veulent pérenniser l’impôt sur les plus riches

Les députés veulent pérenniser l’impôt sur les plus riches
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Eric Coquerel (LFI), président de la commission des finances, lors de l’ouverture de l’examen du budget le 16 octobre. BERTRAND GUAY / AFP

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Narratif Hier soir, la Commission des Finances de l’Assemblée nationale a entamé l’examen du budget. Revenus élevés, « flat tax », superdividendes… Les députés ont renforcé les « recettes » budgétaires

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Alors que la grande bataille budgétaire ne fait que commencer, les députés modifient immédiatement de manière significative le projet du gouvernement, dans le sens d’une plus grande justice fiscale. La commission des finances a débuté ses travaux mercredi par l’examen de l’un des articles les plus controversés du budget : l’article 3 qui instaure un impôt minimum pour les plus riches. Prévue pour rapporter 2 milliards d’euros en 2025, cette disposition contenue dans le projet de loi de finances (PLF) 2025 revient à instaurer un taux d’imposition minimum de 20 %, et pour trois ans seulement. Elle ne concerne que les ménages les plus aisés, dont les revenus fiscaux dépassent 250 000 euros pour les célibataires, les veufs, les divorcés, et 500 000 euros pour les couples, qui grâce à plusieurs mesures fiscales peuvent aujourd’hui s’en sortir en grande partie. à taxer. 62 500 ménages étaient a priori concernés, mais une étude publiée sur le site du ministère du Budget estime que seuls 24 300 ménages seraient in fine responsables.

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D’emblée, le rapporteur général de la commission, Charles de Courson (groupe Liot), l’un des meilleurs connaisseurs des arcanes des finances publiques, dénonce le caractère trop complexe du système gouvernemental qui, selon lui, permettrait une bonne nombre de contribuables qui continueront à utiliser « des avantages fiscaux ou des crédits d’impôt pour réduire la facture ». Il propose donc une version plus simple et plus rentable. Son amendement est soutenu par le NFP. La droite républicaine et les députés macronistes pourraient bien s’y opposer », ce ne serait pas sérieux de prendre une décision aveuglément”estime Eric Woerth (Ensemble pour la République, ancien groupe Renaissance), l’amendement Courson est quand même adopté.

Avec prise en charge du modem

A l’initiative du PFN, un autre amendement, plus explosif, arrive immédiatement sur la table. Il vise à supprimer le caractère temporaire de la contribution exceptionnelle des plus riches (limitée dans le texte gouvernemental à trois ans) pour la rendre permanente. « Dans le budget tel qu’il nous est présenté, les dispositions visant les classes populaires sont définitives, et celles concernant les plus aisés ne sont que temporaires, ce n’est pas acceptable » explique Eric Coquerel, le rebelle, président de la commission des finances. « Un système visant à plus de justice fiscale ne peut pas être qu’exceptionnel, c’est un non-sens » renchérit le socialiste Philippe Brun. Un argument repris à l’identique par le Modem Jean-Paul Mattei. Mathieu Lefèvre (EPR) et Philippe Juvin (la droite Les Républicains) tentent de défendre le caractère exceptionnel de la mesure. Ils ne sont guère convaincants. L’amendement rendant définitif l’impôt sur les plus riches est adopté. Une première (petite) victoire de la gauche, grâce au soutien du Modem.

La même alliance permet au centriste Jean-Paul Mattei de faire adopter une autre disposition qu’il défend ardemment depuis plusieurs années : la levée du taux de change. « Taxe forfaitaire ». Après de longs débats, les députés ont augmenté le taux du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 à 33 %, à « rééquilibrer la participation des revenus du capital par rapport aux revenus du travail » soutient Jean-Paul Mattei. Plusieurs mesures visant à lutter contre l’évasion fiscale ont également été adoptées en commission. Tard dans la soirée, les députés concluent leur première séance d’examen du budget.

Une première passe d’armes qui s’est déroulée dans une ambiance apaisée. Pas de cris ni de chaos comme souvent dans l’hémicycle. La commission des finances compte des spécialistes du budget qui, bien que souvent en désaccord, savent s’écouter et travailler ensemble. Si lors de cette séance, la gauche a marqué le premier point, cela ne veut en aucun cas dire que les dispositions adoptées hier soir survivront dans le texte final. Il faudra encore qu’ils soient votés par l’ensemble de l’Assemblée, puis survivent à la navette avec le Sénat et à un probable 49,3.

 
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