Selon la sœur de Samuel Paty, “il n’y a eu ni réveil ni sursaut”, quatre ans après la mort de son frère

Selon la sœur de Samuel Paty, “il n’y a eu ni réveil ni sursaut”, quatre ans après la mort de son frère
Selon la sœur de Samuel Paty, “il n’y a eu ni réveil ni sursaut”, quatre ans après la mort de son frère

Une sœur du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, Mickaëlle Paty, estime que «‘il il n’y a eu ni réveil ni sursaut » depuis l’assassinat de son frère par un islamiste radicalisé il y a quatre ans jour pour jour, le 16 octobre 2023, dans un livre publié ce 16 octobre 2024.

« Quatre ans après l’assassinat de mon frère, une grande colère m’envahit. Celui d’avoir perdu du temps, faute de n’avoir pas été entendu. Il n’y a eu ni réveil, ni départ, et nos ennemis ont gagné du terrain », affirms Mickaëlle Paty in her book “Le cours de monsieur Paty” (Albin Michel), co-written with the author Emilie Frèche.

Être enseignant suffit à vous mettre dans le viseur de ces fondamentalistes

Mickaëlle Patysœur de Samuel Paty

Elle retrace les événements ayant mené à l’assassinat de son frère le 16 octobre 2020 près du collège où il enseignait, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), 11 jours après avoir donné un cours sur la liberté d’expression. “ Désormais, l’alibi des caricatures ou du voile ne leur est même plus nécessaire pour attaquer l’école, nous en avons la triste preuve avec Dominique Bernard.(tué en 2023 à Arras, ndlr). Être enseignant suffit à vous mettre dans le viseur de ces fondamentalistes », ajoute la sœur de Samuel Paty. Elle réclame mise en place de « une véritable politique publique de promotion de nos valeurset pas seulement pour leur défense ».



Un manque d’engagement

Pour elle, Samuel Paty » est mort parce que face à l’offensive islamiste, nous n’avons pas produit depuis des années qu’une série de renoncements que nous pensions sans importance, mais qui, mis bout à bout, ont construit un système ».

Un désengagement de l’État

Gaëlle Patysœur de Samuel Paty

Gaëlle Paty, autre sœur de Samuel Paty, revient également sur l’assassinat de son frère dans Libération le 16 octobre. Il ne faut pas rater la cible, c’est le terrorisme islamiste qui a tué mon frère. Il est le premier responsable. L’école doit rester intransigeante sur ses règles et la liberté dont elle est le vecteur », a-t-elle déclaré. “ Mais j’ai pu constater aussi que l’islamisme se nourrit du vide, du désengagement de l’État. », observe-t-elle.

Une précédente épreuve libératrice

Elle se dit prêt pour le deuxième essai liés à cet assassinat, dès le 4 novembre, devant la cour d’assises spéciale de Paris où seront jugées huit personnes. Elle explique que le premier essai, celui des collégiens fin 2023, « vraiment participé à (sa) catharsis ». « Ça m’a permis d’arrêter de souffrir, et de devenir actrice dans quelque chose »décrit-elle.

Dans son livre, Mickaëlle Paty dit « attends ce moment légal pour restauration de la vérité sur le parcours de (son) frère, mais aussi la dénonciation de l’islamisme comme projet politique contre lequel il faut lutter « . Mickaëlle Paty a saisi la justice en juillet pour faire reconnaître la responsabilité de l’État dans l’assassinat de son frère.

« Nous continuerons, professeur, ce combat pour la liberté et pour lequel vous êtes devenu le visage », a écrit sur X le président Emmanuel Macron à l’occasion de cet anniversaire.

Une minute de silence a été organisée lundi dans les collèges et lycées de à la mémoire de Samuel Paty et Dominique Bernard.

 
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