Les prix des tourteaux ont augmenté ces dernières semaines

Les prix des tourteaux ont augmenté ces dernières semaines
Les prix des tourteaux ont augmenté ces dernières semaines

Affaiblissement de l’euro, hausse des prix du pétrole, restrictions sur les importations russes et biélorusses, risques de production en Europe et outre-Atlantique : tous ces éléments expliquent la hausse des prix des tourteaux ces dernières semaines.

Les prix des tourteaux ont augmenté ces dernières semaines. Marius Garrigue, spécialiste du marché, soulignait mi-avril ce « regain de fermeté » dû à plusieurs facteurs. En particulier, une forte baisse parité eurodollar entre le 9 et le 15 avril, qui « a renforcé les prix des céréales et tourteaux importés sur le marché européen ».

Surtout, un renforcement général du complexe oléagineux, lié à une hausse des prix du pétrole sur le marché mondial et européen, elle-même motivée par la hausse du prix de l’huile de palme malaisienne et la fermeté des cours du pétrole.

Sans compter que fin mars, la Commission européenne a proposé d’introduire une taxe prohibitive sur les Produits agricoles russes et les importations biélorusses sur le territoire communautaire, ce qui pourrait réduire considérablement la disponibilité de tourteaux de colza et de tournesol dans l’UE.

Les prix des farines ont continué de progresser sur la dernière quinzaine d’avril, grâce à de nouveaux éléments haussiers : la « reprise de l’intérêt acheteur pour les protéines de soja », mais aussi la conditions météorologiques inquiétantes en Europe, qui ont fait augmenter le prix du colza sur le marché physique français.

“Renouvelé des tensions” encore ces derniers jours sur les prix des farines en France, “dans le sillage de la farine de soja à Chicago” et “face aux risques de production en Europe”, constate Marius Garrigue dans sa dernière analyse. En France notamment, le temps encore nuageux et pluvieux de début mai a continué de ralentir le développement des cultures de colza et la progression des plant de tournesol.

Outre-Atlantique, les semis de soja américains sont retardés par « les pluies et les tempêtes qui s’installent dans la Corn Belt », tandis que la production brésilienne risque d’être plafonnée par la crise. inondations qui affectent le Rio Grande do Sul, ajoutant à la tension sur le complexe oléagineux.

A noter également que tandis que les récoltes battent leur plein en Argentine, les ports du pays et les usines de trituration de soja de la région de Rosario sont actuellement à l’arrêt en raison d’un grève générale contre les mesures d’austérité lancées par le président Javier Milei. Une situation qui risque de resserrer l’offre à l’échelle internationale à court terme, et donc d’impacter les prix du soja et de la farine de soja.

Du côté de la demande, Marius Garrigue souligne également « un retrait des acheteurs sur le marché européen » liée à la hausse des prix, « notamment pour les tourteaux de colza et de tournesol, qui restent peu compétitifs dans les rations ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV suivez les rencontres de Manon Aubry, Raphaël Glucksmann et Valérie Hayer
NEXT Une interview vertieft die Gräben – .