Valeo juge que les équipementiers ne sont pas suffisamment défendus par l’Europe

Valeo juge que les équipementiers ne sont pas suffisamment défendus par l’Europe
Valeo juge que les équipementiers ne sont pas suffisamment défendus par l’Europe

Le directeur de l’équipementier Valeo estime que les taxes sur les véhicules électriques chinois mises en place par l’Europe ne protègent que les constructeurs automobiles.

Les surtaxes sur les voitures électriques chinoises protègent les constructeurs européens mais pas les équipementiers automobiles, a souligné dimanche le directeur de Valeo, Christophe Périllat, dans un entretien à l’AFP.

Les constructeurs représentent “une petite partie” de l’emploi automobile et ces surtaxes sur les véhicules importés “ne protègent pas du tout le secteur”, a souligné Christophe Périllat en pleine exposition des innovations de ses équipes à Malakoff (Hauts-de-Seine). , en marge du Mondial de l’Automobile de Paris.

Les véhicules électriques chinois vendus en Europe devront payer des taxes à l’importation pouvant aller jusqu’à 45 % à partir de fin octobre. Certains constructeurs, dont BYD, ont déjà annoncé l’ouverture de sites en Europe ou à proximité pour éviter ces surtaxes.

«Ce qui a été décidé par la Commission européenne, c’est finalement de protéger l’usine d’assemblage, d’obliger les industriels chinois à s’implanter en Europe. Mais avec du matériel venant d’où ? D’Europe, de Chine ? Il s’agit de 13 millions d’emplois», soit le nombre de salariés du secteur automobile, a expliqué Christophe Périllat.

75% de pièces locales

Selon lui, l’Europe pourrait s’inspirer de l’accord mis en place entre les États-Unis, le Mexique et le Canada (USMCA), qui stipule qu’un véhicule doit être fabriqué avec 75 % (en valeur) de pièces locales. pour éviter les droits de douane.

Par ailleurs, Valeo dispose de nombreux sites en Chine qui produisent pour les usines automobiles locales, par rapport auxquelles l’Europe a perdu « 25 % de sa compétitivité en quatre ans », notamment à cause de l’inflation des salaires et des coûts de fabrication. l’énergie, selon Christophe Périllat, dont le groupe compte 112 000 salariés dans le monde.

« C’est une situation qui doit nous alarmer : comment protéger l’industrie automobile européenne contre une perte de compétitivité de 25 % ? il a souligné.

Valeo a bien résisté au ralentissement de la production automobile au premier semestre 2024, mais il a revu à la baisse ses prévisions de chiffre d’affaires pour les années 2024 et 2025 face à un marché très incertain, notamment pour les ventes de voitures électriques.

Ses ventes de moteurs électriques ont fortement chuté, mais cette baisse a été presque compensée par les ventes de systèmes d’éclairage et d’aide à la conduite, comme les caméras.

 
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