« Mettre davantage l’accent sur la formation que sur la détection », le président de la FFT Gilles Moretton était dans le Tarn pour expliquer le changement de stratégie de formation

« Mettre davantage l’accent sur la formation que sur la détection », le président de la FFT Gilles Moretton était dans le Tarn pour expliquer le changement de stratégie de formation
« Mettre davantage l’accent sur la formation que sur la détection », le président de la FFT Gilles Moretton était dans le Tarn pour expliquer le changement de stratégie de formation

l’essentiel
Le président de la Fédération française de tennis a rendu visite au TC Lavaur jeudi 2 mai. Gilles Moretton est notamment venu présenter la nouvelle orientation que la Fédération française de tennis (FFT) souhaite développer dans la formation de ses jeunes joueurs.

Quel est le but de votre venue dans le Tarn ?

Nous organisons des rencontres avec les clubs, les enseignants et les bénévoles/dirigeants. Des personnes clés dans le fonctionnement des clubs. Alors on vient échanger, partager les bonnes expériences qui se passent à travers les 7 000 clubs en France. Avant tout, nous écoutons les problèmes qu’ils peuvent rencontrer et essayons d’y apporter des solutions. Nous ne les avons pas inventés, ils viennent du terrain, nous les avons observés. Ce qui va à droite peut aller à gauche. Il est essentiel d’aller sur le terrain, et non de rester dans nos bureaux. Par exemple, cette semaine (la semaine dernière, ndlr), nous étions dans la Drôme et l’Ardèche, puis en Haute-Savoie et dans les Yvelines. Notre quotidien, c’est d’aller en club.

Pourquoi Tarn et Lavaur ?

On laisse aux territoires, aux ligues, le soin de nous dire où aller. Comme il y a beaucoup de départements, il est impossible de visiter tout le monde, alors on essaie de distribuer. Nous n’étions jamais allés dans le Tarn. C’est un département assez central, non loin de Toulouse, et beaucoup de clubs peuvent se déplacer pour nos rencontres. L’idée est vraiment de limiter au maximum les kilomètres à parcourir pour venir nous voir, c’est aussi une marque de respect envers les clubs et leurs adhérents. Il est important de les remercier pour leur travail quotidien. Si la fédération et le tennis en France se portent bien, c’est grâce à eux. Au 1er mai, nous atteindrons 1,1 million de licenciés, un chiffre obtenu à la fin de l’année dernière. On le dépassera donc en 2024. Il y a un vrai engouement, l’émergence du padel, et demain, ce sera le tour du pickleball. Nous avons de beaux jours devant nous.

Comment le département du Tarn s’inscrit-il dans la dynamique nationale ?

Il est en pleine forme. De manière générale, l’Occitanie se porte bien. Nous avons des chiffres en augmentation de 6 à 7%. Et le Tarn est au-dessus. Le tennis, c’est du haut niveau, mais aussi et surtout les loisirs, la santé, le para tennis, etc. Toutes ces pratiques fonctionnent à merveille dans le département.

Le but de votre visite est également d’échanger sur une révision de la méthode de formation. Quel est le fondement de ce désir ?

Premièrement, nous avons été élus sur un programme. Nous avons décidé de nous concentrer davantage sur la formation que sur la détection. Il est important que l’entraînement soit au cœur des débats car le tennis d’aujourd’hui ne permet plus aucune lacune technique. Cela veut dire qu’un jeune qui a des capacités physiques, mais des lacunes techniques, finira par ne plus progresser. Il sera peut-être le meilleur chez les moins de 12 ou 14 ans, mais il ne sera pas à la hauteur. Concrètement, au lieu d’inciter les jeunes à gagner immédiatement, on va chercher à leur offrir des atouts dans leur jeu pour être les meilleurs demain.

“Une évolution, mais sans toucher à la galaxie du tennis.”

Comment ce changement est-il perçu par les clubs ?

Tout d’abord, il faut comprendre que la préoccupation des clubs, à 99 %, est le tennis loisir, et 1 % pour le haut niveau. Ils viennent nous rencontrer parce qu’ils veulent que leurs jeunes, et moins jeunes, s’amusent en apprenant notre sport. C’est pourquoi nous proposons cette modernisation de l’école de tennis et de l’enseignement. On parle d’éléments très concrets comme le temps passé sur le terrain, le nombre de personnes, le nombre de tirs. Nous devons offrir une éducation de qualité, et pas seulement du plaisir. On parle d’évolution, mais sans toucher à ce qui représente la galaxie du tennis, à savoir les balles violettes, blanches ou orange.

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Vous dites venir avec des propositions, des idées à faire passer. Mais comment allez-vous les mettre en pratique ?

Grâce à la formation. Chaque fois que nous bougeons, il y a trois directions. Celui des clubs, des practices et des territoires, qui donne des orientations pour améliorer la vie du club et les relations avec les communautés locales. Ensuite, il y a le responsable de formation qui explique comment accéder aux différents diplômes, et les évolutions possibles pour ceux qui les détiennent déjà. Il parle également de cette nouvelle école de tennis, et propose des formations pour ceux qui souhaiteraient s’initier à cette méthode. Il y a enfin la direction technique nationale (DTN), qui détaille le parcours vers le haut niveau. La présence de ces trois acteurs permet véritablement de cerner tous les aspects de notre évolution, et d’apporter les éléments pour la mettre en pratique.

 
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