Une première laiterie prête à reprendre les éleveurs lâchés par Lactalis – 11/10/2024 à 15h24

Une première laiterie prête à reprendre les éleveurs lâchés par Lactalis – 11/10/2024 à 15h24
Une première laiterie prête à reprendre les éleveurs lâchés par Lactalis – 11/10/2024 à 15h24
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(AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER)

La société laitière LSDH est prête à collecter le lait d’une cinquantaine d’exploitations sur le point de perdre leur contrat avec Lactalis, a annoncé vendredi son dirigeant à l’AFP.

« Nous estimons pouvoir reprendre 50 exploitations », a déclaré le président de la LSDH, Emmanuel Vasseneix.

La multinationale Lactalis (Président Lactel, Galbani), qui revendique le titre de premier groupe laitier mondial, a annoncé le 25 septembre qu’elle réduirait progressivement ses volumes collectés en France de près de 9%, en vue de mieux rémunérer chaque tonne de lait.

Il existe environ 300 élevages – souvent gérés par plusieurs opérateurs associés – qui ne seront plus collectés à terme par Lactalis, dans l’Est de la France et autour de la Vendée.

“Un certain nombre de producteurs abandonnés se trouvent tout près de notre usine de production de Cholet” (Maine-et-Loire), explique M. Vasseneix.

Cependant, cette nouvelle usine, qui conditionne le lait liquide vendu en grande distribution, ne fonctionne pas au maximum de ses capacités et « nous avons des clients – Leclerc, Auchan, Lidl – qui nous demandent des volumes supplémentaires » pour les vendre sous leurs propres marques, explique-t-il.

Il calcule qu’il peut valoriser « entre 50 et 60 millions de litres » de lait par an. Lactalis souhaite réduire sa collecte d’environ 450 millions de litres en France.

Avec la principale organisation de producteurs qui l’approvisionne en lait (APLBC), l’entreprise a organisé cette semaine une rencontre avec les producteurs de Lactalis.

« Il y a un peu de conditionnalité ; les éleveurs doivent adhérer à notre philosophie», note le patron de la LSDH, qui tient à préciser qu’il ne cherche pas à réaliser une «opération de comm», pour jouer le rôle de sauveur. , ni pour « créer un courant d’air ».

L’alimentation des vaches sans OGM et l’accès aux pâturages font partie des bases demandées aux candidats.

“Cela ne se fera pas d’un claquement de doigts”, renchérit auprès de l’AFP Jérôme Chapon, président de l’APLBC et éleveur de la Manche.

“Nous ne ferons rien”, poursuit le producteur de lait. “Si nous n’avons pas de débouché devant nous, nous n’accepterons pas plus d’exploitations agricoles que nous ne pouvons en absorber.”

 
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