Ce vendredi 11 octobre 2024 à Oslo, le prix Nobel de la paix sera décerné. Qui sont les favoris ?
Un comité de 5 personnes, désignées par le Parlement européen, désignera le lauréat 2024 ce vendredi 11 octobre à Oslo.
Alexeï Navalny grand favori ?
Si le nom d’Alexeï Navalny était sur toutes les lèvres, il ne recevra malheureusement pas le prestigieux prix. Depuis 1974, le règlement du comité du prix Nobel ne permet plus de recevoir le prix à titre posthume, l’opposant russe de Poutine étant décédé le 16 février dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
Le secrétaire général de l’ONU fait partie des grands favoris. Déclaré « persona non grata » par Israël pour ne pas avoir condamné l’attaque contre l’Iran le 1er octobre, Antonio Guterres pourrait pourtant bien en recevoir la récompense ; pour ses positions sur la guerre en Ukraine, le conflit Israël-Hamas ainsi que son engagement sur la crise climatique, indiquent TF1 et Le Figaro.
Volodymyr Zelensky, président ukrainien
Si Volodymyr Zelensky, président ukrainien et leader d’une nation en guerre, figure également parmi les favoris, il pourrait ne pas recevoir ce prix. Au vu des différents conflits comme les guerres à Gaza entre Israël et le Hamas mais aussi le conflit en Ukraine qui a marqué l’année 2024, il est fort possible que la commission se concentre cette année sur les acteurs humanitaires.
Ilham Tohti, économiste ouïghour
Surnommé le « Mandela chinois », Ilham Tohti, a dénoncé les violences contre les Ouïghours, minorités musulmanes vivant dans la région du Xinjiang en Chine. L’économiste ouïghour a été condamné à la prison à vie en 2014 par la justice chinoise pour « séparatisme » après avoir fondé le site Uighurbiz.net, destiné à recenser toutes les attaques contre les Ouïghours.
Julian Assange, fondateur de Wikileaks
Libéré en juin 2024 après un accord avec la justice américaine, Julian Assange, fondateur de l’organisation Wikileaks, fait également partie des favoris. Le journaliste australien risque 175 ans de prison aux Etats-Unis pour avoir publié plus de 700 000 documents américains confidentiels relatifs aux activités militaires en Afghanistan et en Irak.
UNRWA, l’agence des Nations Unies
Créée en 1949, l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Moyen-Orient, pourrait être récompensée : “Elle accomplit un travail extrêmement important pour les civils palestiniens qui souffrent de la guerre à Gaza. »a déclaré Henrik Urdal, directeur de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo, interrogé par nos confrères de Reuters.
La Cour internationale de Justice
La Cour internationale de Justice figure également parmi les favoris, notamment pour ses positions en matière de droit international. Son procureur, Karim Kahn, avait notamment requis des mandats d’arrêt contre trois dirigeants du Hamas, Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant.Plusieurs organisations préférées
D’autres organisations pourraient recevoir le prix comme l’ONG Emergency Response Rooms (ERRs) au Soudan ou le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) qui s’est engagé à promouvoir la démocratie dans ses Etats membres. D’autres noms favoris ont été prédits par un site britannique spécialisé comme ceux de Greta Thunberg, Joe Biden, le chanteur du groupe U2 ou encore le pape François.