New York (awp/afp) – Les Bourses occidentales ont chuté jeudi après avoir constaté que l’inflation ralentissait moins que prévu aux Etats-Unis, interrogeant les investisseurs sur la poursuite des baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).
A Wall Street, le Dow Jones a lâché 0,14%, l’indice Nasdaq 0,05% et l’indice élargi S&P 500, 0,21%.
En Europe, Paris a fini en baisse de 0,24%, Francfort de 0,23% et Londres autour de son équilibre (-0,07%). A Zurich, le SMI perd 0,37%.
Selon l’indice des prix à la consommation CPI, l’inflation a ralenti à 2,4% en septembre, contre 2,5% le mois précédent, mais elle est supérieure aux 2,3% prévus par les analystes.
L’indice de base, hors alimentation et énergie, s’établit à 3,3%, contre seulement 3,2% en août.
“Plusieurs catégories (de biens et services) ont augmenté, donc c’est un peu inconfortable pour la Fed (banque centrale américaine)”, a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.
Dans le même temps, les nouvelles inscriptions au chômage ont grimpé la semaine dernière pour atteindre leur plus haut niveau depuis 14 mois.
“Si les données d’inflation continuent d’indiquer que les prix augmentent et que le marché du travail ralentit, la prochaine réunion de la Fed devrait donner lieu à un débat animé sur lequel des deux objectifs doit primer”, prévient Quincy Krosby de LPL Financial.
La mission assignée à la banque centrale américaine est ainsi de maintenir l’inflation à un niveau modéré mais aussi de promouvoir le plein emploi.
“Si des baisses de taux d’intérêt sont toujours prévues, l’ampleur et la fréquence de ces ajustements pourraient être revues à la baisse, notamment (…) l’année prochaine”, résume Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier IM.
Dans ce contexte, l’obligation américaine à dix ans atteint 4,06%, contre 4,07% la veille à la clôture.
En Europe, c’est « le budget de la France pour 2025 », présenté dans la soirée, qui sera scruté par les investisseurs, selon Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.
Dans ce contexte, le taux d’intérêt des emprunts de l’État français à 10 ans s’est établi à 3,02%, quand son équivalent espagnol est de 2,98%.
Concrètement, cela signifie que la France doit emprunter à un taux plus élevé que son voisin espagnol pour se financer sur les marchés.
Le taux de référence allemand atteint 2,25%.
AMD pas assez enthousiaste ___
Le concepteur de semi-conducteurs AMD recule (-4,00%) après la présentation de nouvelles puces, destinées à concurrencer notamment Blackwell, la dernière en date de son concurrent Nvidia.
Même si la directrice générale Lisa Su a fait état d’exigences selon lesquelles “(continuait) à décoller et (dépassait) les prévisions”, les intervenants ont fait la moue, les jugeant moins enthousiastes que ceux du patron de Nvidia (+1, 63%), Jensen Huang, quelques-uns. jours plus tôt.
Les réassureurs rassurés ___
Les titres des réassureurs européens étaient recherchés jeudi, bénéficiant de l’affaiblissement de l’ouragan Milton sur la côte ouest de la Floride. Les investisseurs comptent également sur le fait que les dégâts seront bientôt pris en compte lors du renouvellement des primes.
Les allemands Munich Re (+2,85%) et Hanover Re (+2,75%) ont connu de nettes hausses. En Suisse, Swiss Re gagne 2,75% tandis que le français Scor gagne 2,80% à Paris.
Le pétrole en hausse ___
Les prix du pétrole ont augmenté alors que les opérateurs craignaient une éventuelle réponse israélienne contre les installations pétrolières en Iran, tout en évaluant l’impact du passage de l’ouragan Milton sur la Floride.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a augmenté de 3,68%, à 79,40 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, attendu pour novembre, a gagné 3,56%, à 75,85 dollars.
Bitcoin est passé sous le seuil des 60 000 $, à 59 730 $ (-1,10 %).
AFP/RP
