Le prix Nobel de la paix sera décerné le 11 octobre à Oslo.
Si le nom de l’opposant russe Alexeï Navalny revient souvent, il n’est théoriquement pas possible de recevoir le prix à titre posthume.
Parmi les autres noms cités par les bookmakers, on retrouve celui du chef de l’ONU, António Guterres.
Le militant iranien des droits humains Narges Mohammadi a reçu l’année dernière le prix Nobel de la paix. Une distinction qui peut être attribuée à un ou plusieurs individus, mais aussi à des ONG ou des organisations supranationales, l’Union européenne ayant par exemple été récompensée en 2012. À l’approche de l’annonce, prévue cette année le 11 octobre près d’Oslo, les pronostics vont bon train. .
L’opposant russe Alexeï Navalny écarté malgré les pronostics
Dans une année marquée par les guerres de Gaza et d’Ukraine et compte tenu de son passé, le comité Nobel norvégien est capable de créer la surprise totale lors de l’annonce, notamment en ne décernant pas du tout le prix comme ce fut le cas à 19 reprises dans le passé. Selon les bookmakers, le dissident russe Alexeï Navalny figure parmi les favoris pour le prix de cette année. Décédé en février (nouvelle fenêtre) dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique, il n’est cependant pas éligible puisqu’il n’est pas prévu que ce Nobel puisse être obtenu à titre posthume.
Parmi les favoris des spécialistes, l’Ukrainien Volodymyr Zelensky semble avoir peu de chances de l’emporter, puisqu’il reste aujourd’hui le chef d’une nation en guerre. Certains observateurs estiment que pour 2024, le comité voudra peut-être se concentrer sur les acteurs humanitaires qui contribuent à alléger les souffrances des populations civiles. Cette année est en effet marquée par la prolongation de la guerre entre Israël et le Hamas, par un conflit en Ukraine qui en est à sa troisième année et par un bain de sang au Soudan qui a entraîné le déplacement de plus de 10 millions de personnes.
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« L’UNRWA pourrait être l’un de ces candidats. Il accomplit un travail extrêmement important pour les civils palestiniens qui souffrent de la guerre à Gaza. »a déclaré Henrik Urdal, directeur de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo, lorsqu’on lui a demandé (nouvelle fenêtre) par l’agence Reuters. Il a toutefois reconnu qu’une attribution à cette structure serait controversée, compte tenu des allégations d’Israël selon lesquelles certains de ses personnels auraient participé à l’attaque du 7 octobre 2023 contre le sud d’Israël par le Hamas. Certains pays ont, rappelons-le, interrompu leur financement à l’UNRWA suite à ces allégations.
Le comité secret du prix, composé de cinq personnes nommées par le Parlement norvégien, pourrait également vouloir se concentrer sur la nécessité de renforcer l’ordre mondial international construit après la Seconde Guerre mondiale et son institution phare, les Nations Unies. Dans ce contexte, la remise du prix pourrait revenir au secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
Un site britannique spécialisé dans les pronostics propose une série d’autres noms pour cette édition 2024. On retrouve évoqué Greta Thunberg, le chanteur Bono du groupe U2, Joe Biden ou encore le pape François. N’oubliez pas que des milliers de personnes peuvent proposer des noms, notamment d’anciens lauréats, des parlementaires et des professeurs d’histoire ou de droit d’université. Au total, 286 candidats ont été nominés pour le prix de cette année.