la sécheresse pousse les prix à des niveaux records

la sécheresse pousse les prix à des niveaux records
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La hausse des prix de la viande rouge se poursuit. Amorcée il y a quelques années, cette tendance va s’intensifier en 2024, plaçant les prix à des niveaux jamais atteints auparavant. Habituellement, la poussée se produit pendant le mois de Ramadan, puis le marché observe le calme puis la stabilité. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

Selon les régions, les prix varient entre 85 et 100 DH/kilo pour la viande de bœuf et entre 100 et 130 DH/kilo pour la viande ovine. A l’approche de l’Aïd Al-Adha, prévu le 17 juin, les Marocains craignent une hausse des prix comme l’année dernière, où de nombreuses familles avaient eu de grandes difficultés à acquérir des moutons. Le Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM) a été l’occasion de rencontrer les responsables des fédérations et associations représentatives du secteur et de recueillir leurs avis.

« L’élevage, notamment bovin et ovin, est l’activité la plus impactée par la sécheresse. L’épuisement des parcours naturels et la hausse des prix des aliments pour le bétail ont augmenté le coût de production. Le niveau de fécondité a baissé ; en conséquence, l’offre a également diminué. Et automatiquement, les prix ont augmenté», souligne Abdelaziz Latifi, vice-président de l’Association nationale des producteurs de viande rouge (ANPVR).

Les mesures prises par le gouvernement, comme la subvention allouée pour soutenir le prix de l’orge ou la subvention de 500 DH par mouton pour encourager les importations, n’ont pas produit les effets escomptés. Rappelons que l’exécutif a décidé d’autoriser des importations de 300 000 têtes, qu’il a étendu il y a quelques jours à 600 000 têtes. Et tout porte à croire qu’ils pourraient être portés à 1 million, pour combler le déficit existant. L’année dernière, les importations en provenance d’Espagne, du Portugal et de Roumanie n’ont pas fait baisser les prix. Car les Marocains boudent ce type de race et préfèrent les races locales, notamment le Sardi. Faute d’enthousiasme, les importateurs n’ont pas suffisamment adhéré à cette opération. Le même scénario risque de se reproduire cette année.

« Le cheptel national a été fortement touché par les effets néfastes de la sécheresse. Ses effectifs ont été réduits. Il lui faut des années et des conditions climatiques favorables pour se renouveler », explique Latifi. Il poursuit que « malgré les dernières pluies, les conditions dans lesquelles évolue le secteur restent encore très compliquées. Nous nous attendons à des jours encore plus difficiles pour l’année en cours. Moins pessimiste, le discours véhiculé par Mihi Said, responsable de l’unité de projets et de coopération à l’Association ovine et caprine (ACNO), laisse entendre que la situation n’est certes pas rassurante, mais elle n’est pas aussi catastrophique.

« La hausse des prix des intrants est universelle, car elle touche pratiquement tous les pays. Une grande partie des aliments du bétail est importée, en particulier le maïs et le soja. Nous sommes dépendants des aléas du marché international. Nous espérons que la clémence du ciel sera au rendez-vous lors de la prochaine saison. Nous estimons que les prix seront presque similaires pendant Aid Al-Adha », a-t-il déclaré. Les commentaires recueillis auprès de quelques éleveurs confirment tous que les prix des Antennais (ovins de moins de six mois) destinés à l’engraissement sont proposés en moyenne à un prix dépassant les 2.500 DH, nettement supérieur au niveau des années précédentes. Le prix final sera donc également plus élevé.

 
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