l’essentiel
Un homme de 25 ans sera jugé cette semaine pour le meurtre d’une jeune femme de 22 ans, à Angoulême, en avril 2020. Il aurait poignardé sa victime à 72 reprises.
Soixante-douze coups de couteau : les assises de Charente vont juger, à partir de ce lundi 29 avril, un homme de 25 ans accusé d’avoir tué une jeune femme dont il était amoureux, sur fond de « frustration » et de troubles psychiatriques . Les faits se sont déroulés le 19 avril 2020 à Angoulême, en plein confinement anti-Covid.
L’accusé, qui se trouvait ce soir-là chez sa victime, n’aurait pas pu tolérer qu’elle lui parle de ses relations sexuelles avec ses ex-compagnons, même s’ils n’étaient pas en couple. Il « voulait évidemment l’avoir comme petite amie » […] Il y a visiblement une frustration liée à la nature de leur relation», a déclaré son avocat, Me Armand Tanoh. “Mais ce qui est sûr, c’est que c’est un acte extrêmement grave et qu’il regrette”, a-t-il ajouté, l’avocat de la famille de la victime, Me Rachid Rahmani, a évoqué “un meurtre impulsif”.
Jusqu’à 30 ans d’emprisonnement
L’enquête et l’autopsie ont montré que le jeune homme avait poignardé à 72 reprises cette serveuse de restaurant de 22 ans, principalement au cou et au thorax, après l’avoir frappée et tenté de la tuer. l’étrangler. Il a alors appelé les pompiers et a été immédiatement interpellé par la police.
Le meurtrier présumé et la victime étaient tous deux sous tutelle et se connaissaient depuis plusieurs années. Ils s’étaient rencontrés dans un institut médico-pédagogique (IME) en Charente durant leur enfance. Il avait effectué plusieurs séjours en psychiatrie. Mais selon les psychiatres, il était bien responsable de ses actes au moment des faits. Jugé jusqu’à vendredi, jour attendu du verdict, il risque 30 ans de prison. Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a récemment avancé le chiffre de 94 féminicides en 2023, contre 118 en 2022, une baisse accueillie avec prudence par les associations féministes.
