« J’ai l’impression que Stan Wawrinka a trompé tout le monde »

« J’ai l’impression que Stan Wawrinka a trompé tout le monde »
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Les critiques portent sur l’interface et le jeu lui-même, avec un design et une popularité qui ne sont pas à la hauteur des attentes. Sur le site qui propose de « rejoindre la plus grande compétition de tennis NFT », c’est le calme plat, les fondateurs ne donnant plus de nouvelles sur le forum principal du jeu. Les détenteurs de ces avatars sont furieux après la perte de valeur de leur avatar. La RTS cite plusieurs joueurs qui témoignent de leur mauvaise expérience : « J’ai acheté mon Homme de balle 318 francs à sa sortie. Aujourd’hui, il vaut 12 francs», raconte un Valaisan qui poursuit: «Où sont passés les 4 millions du projet?»

440 000 $ empochés par Stan Wawrinka

Interrogé par la RTS, Prosper Masquelier, le co-fondateur du jeu, se défend, tout en assumant la responsabilité de la déroute de Projet Ballman: « Le succès n’est pas au rendez-vous en termes de fréquentation et nous n’avons pas atteint la rentabilité. Cependant, nous ne voulons pas abandonner le projet. Aujourd’hui, le jeu est toujours accessible et fonctionnel. Si tout le monde était perdant, fondateurs comme joueurs, peut-être que la pilule passerait. Sauf que certains ont gagné de jolies sommes grâce à ces petits avatars pixelisés, comme un certain… Stan Wawrinka. Thomas Perrin, un célèbre enquêteur de la blockchain qui a suivi les flux financiers du jeu, révèle que le joueur a récupéré l’équivalent de 440 000 $ en Ethereum, une cryptomonnaie. Une information qui ne fait pas recette pour certains acteurs qui ont investi plusieurs milliers d’euros dans le projet. “Je suis très déçu par la personnalité d’un triple vainqueur du Grand Chelem, j’ai l’impression que Stan Wawrinka a trompé tout le monde”, a déclaré un joueur de Projet Ballman.

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A ce propos, Thomas Perrin précise que « les petits investisseurs ont perdu de l’argent mais les porteurs de projets en ont récupéré. Plutôt que de dépenser ces fonds pour le projet, ils les ont reçus de leur portefeuille personnel. Et c’est embarrassant. Face à ces accusations, le Vaudois se défend : « J’ai financé la création de la première version du jeu et la commercialisation du premier Mint (la création des NFT, ndlr). J’ai été remboursé de mes avances, puis rémunéré pour mon image et mon temps consacré au projet. Une rémunération qui a d’ailleurs été fixée « à un prix bien inférieur à la normale pour une personne d’une telle influence », estime encore Prosper Masquelier.

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«La promotion d’un projet douteux»

La perte de valeur de ces tokens non fongibles est à imputer au cours de ce marché et non à une quelconque arnaque, poursuivent les fondateurs qui comprennent la déception des investisseurs mais qui réfutent toute accusation d’arnaque ou de fraude. Une défense qui ne satisfait pas les joueurs, dont six ont déposé plainte auprès du collectif de soutien aux victimes d’influenceurs (AVI) basé à Paris. Dans les semaines à venir, l’AVI décidera d’engager ou non des poursuites judiciaires contre les initiateurs de ce projet. Le collectif détaille également les griefs formulés contre les fondateurs, et notamment le triple vainqueur du Grand Chelem : « Dans chaque projet NFT, il y a une feuille de route. Lorsque nous vendons des NFT, nous les vendons avec un programme. Et sur ce projet, il semble que la feuille de route n’ait pas été respectée. L’aspect le plus problématique concerne Stan Wawrinka, une personnalité de renommée internationale, qui a promu un projet douteux.»

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Stan Wawrinka répète également que le problème réside dans l’imprévisibilité du prix des NFT, pas dans le jeu lui-même : « Si on me reproche de ne pas avoir prévu l’effondrement du marché des NFT, je pense que c’est un peu léger. L’avenir nous le dira. Les investisseurs, se sentant floués, assurent qu’ils ne feront plus confiance aux Vaudois à l’avenir pour un autre projet. Quant à la page Instagram Projet Ballmanrien n’y a été posté depuis août 2023.

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