Un couple de motards béziers expulsés en sous-vêtements d’un hôpital espagnol après un grave malgré le froid et la pluie

Un couple de motards béziers expulsés en sous-vêtements d’un hôpital espagnol après un grave malgré le froid et la pluie
Descriptive text here

« Nous avons été jetés hors de l’hôpital de Gérone en Espagne, comme des détritus. Mon mari était en caleçon, pas de chaussettes et j’ai dû voler un fauteuil roulant pour le transporter en attendant dehors l’arrivée d’une ambulance. Nous n’avions plus nos chaussures et nos vêtements étaient déchirés. Et pour nous protéger du froid quand on n’avait plus de vêtements, j’ai dû prendre un drap».

Angélique ne cache pas sa colère et, comme son mari de 43 ans, a encore du mal à cacher ses émotions. Cette Biterroise a été victime avec Yannick son mari d’un grave de moto, samedi 23 mars en fin de journée à Llançà au nord de Figueres (30 km de Banyuls-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales). Le couple avec cinq enfants était parti se promener une journée avec un groupe d’amis dans leur BMW S1000 X3, achetée neuve un an plus tôt.

Suite à un problème de GPS et un blocage de roue, la moto chute à moins de 70 km/heure. La route est sinueuse. LE le conducteur passe sous le garde-corps tandis que son passager est éjecté du deux-roues. Yannick a été immédiatement transporté d’urgence par avion à l’hôpital de Gérone. Deux commotions cérébrales sont diagnostiquées. Double fracture à la jambe gauche, 40 points de suture au mollet droit. Son épouse, employée à la mairie de Béziers, qui souffre de plusieurs lésions cutanées et hématomes, est transportée vers l’établissement en ambulance.

chargement

« Nous sommes sortis de l’hôpital manu militari, parce qu’il y avait des festivités à Gérone » – Angélique

« Nous n’avons rien à dire sur les premiers secours et les secours rapides, mais c’est après que tout s’est compliqué. On ne m’a pas donné de lit, explique Angélique, j’ai dû me mettre dans celui de mon mari.

chargement

Le couple ne possédait pas de carte vitale européenne, mais est-ce la seule raison de cette sortie précipitée lundi matin ? “Une infirmière nous a expliqué qu’il y avait des vacances à Gérone et qu’ils ne pouvaient pas nous y garder faute de personnel. Mais pourquoi nous mettre dehors dans cette tenue en plein froid ? C’est incompréhensible”.

J’ai dû uriner dans une bouteille en plastique que ma femme avait trouvée, faute de mieux.« .

Le couple a en effet été expulsé de la chambre qu’ils occupaient à 10 heures du matin, sans aucun médicament et avec pour seule consigne de regagner leur domicile à Béziers (Hérault). « Nous sentions que nous gênions. Nous n’avons pas eu le même traitement de faveur que l’Espagnol qui était dans la même chambre que nous« .

“J’ai dû voler des vêtements à l’hôpital car nos combinaisons de moto étaient déchiquetées”

Ce n’est que vers 16 heures qu’une ambulance de Céret les récupère après une longue attente dans le froid. Le couple s’est d’abord rendu à la clinique de Boujan-sur-Libron, dans la région de Béziers, pour un contrôle, mais en raison de la gravité des blessures, Yannick a été orienté vers l’hôpital de Béziers.

Les secours ne voulaient rien savoir, j’ai dû insister, raconte Angélique, car sur le papier de sortie remis à Gérone, il était noté retour à la maison. Il sera opéré (triple fracture du tibia, du péroné et de la cheville) et passera une semaine à l’hôpital.

La nécessité d’une carte Vitale européenne

Yannick, conducteur d’engin, est en arrêt maladie jusqu’en juin prochain. Son épouse, employée à la mairie de Béziers comme ATSEM, reprend le travail ce vendredi 26 avril. « Je ne souhaite à personne de vivre ce que nous avons vécu, mais il est important que chacun connaisse la nécessité d’avoir une carte Vitale européenne, cela peut être utile » confie Yannick.

« Angélique a été exemplaire malgré ses blessures. Elle pouvait à peine marcher. Elle a eu du mal à trouver un fauteuil roulant, sinon j’aurais été obligé de ramper par terre. Heureusement qu’elle était là.

“Je ne comprends pas ce comportement, nous sommes en Europe, pas à l’autre bout de la planète.”

chargement

“Je suis abasourdi par le comportement du consulat espagnol”

Yannick et Angélique tentent alors de contacter le consulat espagnol. «J’ai été maltraitée au téléphone», raconte Angélique. “Ils nous ont raccroché au nez en disant qu’ils en avaient marre de ces Français qui ont appelé après des accidents, que ce n’était pas à eux de gérer cela. J’ai filmé mon entretien téléphonique. C’était ahurissant».

Le couple déchante vite. Malgré une assurance tous risques auprès de l’AMV et en l’absence de tiers responsable, les soins corporels sont impossibles et ils se retrouvent avec une perte de salaire importante liée à l’arrêt de travail.

Angélique et Yannick viennent de porter plainte à la gendarmerie de Valras-Plage. Ils ont des doutes sur l’issue de cette procédure, mais tous deux, qui restent marqués non seulement par cet accident, mais aussi par l’attitude du personnel de l’hôpital de Gérone, espèrent que tous les Français et motards soient informés de leur mésaventure.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’icône de Zweeds Björn Skifs ouvre la finale spectaculaire de l’Eurovisie Songfestival 2024 (vidéo)
NEXT Journée ESS mardi aux Subsistances