Premier changement en un peu plus de quatre ans. – .

Cela fait quatre ans et quelques mois que je « gère » sous les yeux des fidèles lecteurs d’IDL une sorte de Jeep financière pour les aider à traverser une période qui s’annonçait difficile sans trop de dégâts.

Ce portefeuille était investi à 50% dans des sociétés françaises qui n’avaient et n’ont toujours aucune dépendance à l’égard de l’État français. Dans cette partie que je qualifie de « fragile » car les prix peuvent chuter fortement, je ne touche à rien.

Dans l’autre moitié, la partie anti fragileJ’avais investi 33 % dans des obligations d’État chinoises et 17 % dans de l’or.

J’ai pris la décision de me retirer des obligations chinoises et de me placer en liquidités en yens.

Pour quoi ?

Parce que j’ai bien gagné ma vie grâce aux obligations chinoises et parce que le yen est bon marché dans la rue.

J’ai bien gagné ma vie :

Quiconque aurait investi 100 euros le 1/1/2000 dans des obligations chinoises aurait aujourd’hui 123 euros, ce qui est très bien pour un investissement défensif.

S’il avait détenu une obligation française, il aurait perdu 23 %.

Étant le fameux financier que je suis, je préfère généralement gagner 23 % plutôt que perdre 23 %.

Et comme les taux du 10 ans chinois sont passés durant cette période de 3,2% à 2,3%, je me dis qu’il n’y a plus grand chose à gagner, sauf sur le taux de change peut-être.

Mais alors, si je veux jouer sur le taux de change, je n’ai aucune raison de rester sur les obligations à 10 ans et je dois regarder s’il n’existe pas une monnaie qui serait plus sous-évaluée que le Yuan.

Et il y en a un, le yen, qui se donne dans la rue.

Et donc je vais mettre les 33% qui étaient en obligations chinoises, en cash, en yen, l’euro ayant sensiblement augmenté ces quatre dernières années face au yen comme le montre le graphique ci-dessus.

Le lecteur attentif, à ce stade du raisonnement, doit se poser la question : mais pourquoi diable le yen devrait-il augmenter ?

La réponse est simple, car c’est beaucoup trop bas.

Ce qui m’amène à vous reparler de la théorie dite de la parité de pouvoir d’achat.

Cette théorie affirme qu’à long terme, le prix d’une voiture de luxe ou d’un Big Mac devrait être le même entre deux pays qui font du commerce entre eux.

Prenons comme exemple le taux de change du dollar par rapport au yen.

La ligne rouge en haut représente le rapport entre l’indice des prix japonais et le même indice aux États-Unis. Si la ligne rouge descend, cela signifie que l’inflation est plus faible au Japon qu’aux USA et donc que le yen devrait s’apprécier face au dollar pour que les prix restent les mêmes entre les deux pays. On voit que sur la ligne bleue, le taux de change revient toujours vers la ligne rouge.

En bas vous avez l’écart entre la ligne bleue et la ligne rouge, en noir. Quand on est à 1, cela veut dire que les prix sont les mêmes entre les deux pays. Et le lecteur peut voir que la ligne noire est horizontale, ce qui signifie que la théorie est valable.

On constate que depuis 2022, le yen s’est effondré face au dollar.

Pour quoi ?

Parce que les USA et l’Europe ont augmenté leurs taux à court terme pour lutter contre l’inflation, ce que le Japon n’a pas fait, et donc tout le monde emprunte en yens, vend ces yens sur le marché et achète avec le produit de ces ventes d’obligations américaines ou européennes.

Et le yen s’effondre.

Venons-en au taux de change yen/euro et à l’écart entre la parité de pouvoir d’achat et le taux de change entre le Japon et l’Allemagne, qui est le suivant. La parité de pouvoir d’achat est à 1 échelle de gauche ce qui correspond à un taux de change de 120 y/euro échelle de droite.

Le principal concurrent de l’Allemagne est le Japon, car les deux économies proposent le même type de produits. Si le yen reste là où il est, l’industrie allemande fera faillite, puisque personne n’achètera de Mercedes et que tout le monde achètera une Lexus beaucoup moins chère…

Le yen va donc revenir à la parité de pouvoir d’achat, ce qui fait que j’enregistrerai un gain de 49% sur le yen (l’euro en baisse de 40%), ce qui est bien pour une position défensive.

Le yen peut-il encore baisser ?

Certes, mais le niveau actuel du yen irrite assez les Chinois, les Coréens, les Américains, les Allemands, les Mexicains, etc. et il est donc fort probable qu’un de ces jours une opération internationale soit menée par le La BOJ d’autres banques centrales pour ramener le yen à un niveau plus normal.

Et si la BoJ ne veut rien faire, la Chine, qui a trop de dollars en réserves, peut commencer à vendre ses dollars pour acheter des yens, rééquilibrant intelligemment ses réserves de change, et la BOC pourrait être aidée dans cette tâche par de nombreux pays asiatiques. banques centrales, qui disposent toutes de beaucoup trop de dollars et pas assez de yens.

En fait, et pour résumer, un phénomène de marché à court terme (différence des taux à court terme entre pays) nous a amené à une situation où l’une des plus grandes monnaies du monde, le yen, est sous-évaluée de plus de trois écarts-types. , ce que je n’ai jamais vu dans ma carrière.

Cela pose un immense risque déflationniste pour les appareils industriels du reste du monde et l’intervention des banques centrales d’autres pays devient nécessaire.

Si rien ne se passe, alors de nombreux pays érigeront des barrières douanières contre les produits japonais, et si cela se produit, je serai heureux, très heureux, d’avoir beaucoup de liquidités en portefeuille pour pouvoir acheter des actions qui en auront beaucoup, beaucoup. baisse.

 
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